3 octobre 2025
MSF – Haïti : la violence s’intensifie, les besoins sanitaires explosent
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MSF – Haïti : la violence s’intensifie, les besoins sanitaires explosent

Depuis le 24 février, les équipes de Médecins Sans Frontières (MSF) dans la capitale haïtienne sont témoins de l’escalade de violences à laquelle la ville est en proie, entrainant de nombreux blessés et augmentant les besoins médicaux. Les affrontements entre groupes armés et la police se multiplient, piégeant la population sous la menace constante des tirs croisés. À ce jour, 85 % de Port-au-Prince est sous le contrôle des groupes armés selon l’ONU1, et dans de nombreux quartiers, circuler librement expose la population à un risque de mort.

Du 24 février au 2 mars, les équipes médicales de Médecins Sans Frontières (MSF) au centre d’urgence de Turgeau ont pris en charge 314 patients, dont 90 victimes directes de violence, un chiffre deux fois supérieur à la moyenne habituelle. Certains patients nécessitant une intervention chirurgicale ont été transférés vers l’hôpital MSF de Tabarre, où la capacité d’accueil en traumatologie a été étendue de 50 à 75 lits. Depuis dix jours, l’hôpital fonctionne à presque pleine capacité, et les équipes travaillent en flux tendu pour pouvoir accueillir de nouveaux patients.

Les violences ont non seulement provoqué un afflux de victimes, mais aussi des déplacements massifs. Depuis le 14 février 2025, les attaques des groupes armés dans plusieurs quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince ont forcé plus de 24 000 personnes à fuir2, ce chiffre continue d’augmenter à mesure que la violence persiste. À ce jour, l’OIM estime que plus de 180 000 déplacés internes vivent dans plus de 140 sites à travers la zone métropolitaine

Ces populations vulnérables, dont certaines ont été déplacées à plusieurs reprises, cherchent refuge dans des camps précaires, où l’accès à l’eau potable est soit extrêmement limité, soit complètement inexistant.

Depuis plus d’un mois, la suspension des financements américains a privé de nombreuses organisations humanitaires de leurs ressources, contraignant des acteurs comme Solidarités International, à suspendre leur distribution d’eau potable dans les camps de déplacés. Selon l’ONG, dans ces camps, les personnes déplacées tentent de survivre avec seulement un litre d’eau par jour, bien en dessous des normes internationales d’urgence, qui préconisent un minimum de 15 litres par personne et par jour. Face à cette urgence, MSF déploie actuellement un dispositif de distribution d’eau par camion-citerne pour fournir plus de 13 000 personnes vivant dans quatre camps.

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