Pour les Haïtiens dont le sort est disputé à New York, selon une proposition de M. Antonio Guterres, un autre bureau, après une éventuelle nouvelle résolution du Conseil de Sécurité bien sûr, devrait voir le jour, et ce pour soutenir les forces étrangères dans le pays. La correspondance de M. Guterres ne fait pas mention d’un soutien direct à la police haïtienne, ni « de la présence du BINUH, une mission qui a lamentablement échoué », rappelle le Dr Renaud Josue du NEHRO. « Helen La Lime du BINUH a aidé à la fédération des gangs terroristes criminels G9 ‘An Fanmi’, aujourd’hui ‘Viv Ansanm’ », crache-t-il.
« Les Haïtiens attendent de M. Voltaire, avant le 29 mars, qu’il revienne sur ses déclarations à l’étranger à savoir que le ‘référendum-bidon’ n’aura pas lieu et que la Constitution définit les mécanismes de son amendement », conclut M. Renaud.
Ainsi, le Secrétaire Général de l’ONU, António Guterres, propose la création en Haïti d’un bureau de l’ONU qui fournirait des drones, du carburant, des transports terrestres et aériens et d’autres moyens non létaux à la mission kenyane qui lutte contre les gangs, selon une lettre obtenue mercredi par l’Associated Press.
La proposition de M. Guterres, annoncée la semaine dernière lors d’un sommet avec les dirigeants des Caraïbes, a été transmise au Conseil de Sécurité de l’ONU dans la nuit de mardi à mercredi et fournit les premiers détails. À cette occasion, M. Guterres avait indiqué qu’il demanderait à l’ONU de prendre en charge le financement des dépenses structurelles et logistiques de la mission, mais n’avait pas fourni d’autres informations. L’objectif principal de la prise en charge de ce financement serait d’encourager les pays à augmenter les effectifs de la mission, qui compte actuellement quelque 1 000 personnes sur les 2 500 prévues.
Dans sa correspondance, António Guterres évalue la situation en Haïti et prévient que le temps presse.
« Nous devons agir rapidement », écrit-il. « Je suis convaincu que l’approche progressive du soutien des Nations Unies (…) peut inverser la tendance choquante et croissante de la violence des gangs.
M. Guterres a déclaré que sa proposition était une « option réaliste », ajoutant qu’« à ce stade, la transition vers une opération de maintien de la paix de l’ONU n’est pas […] une option réalisable ».
Cette proposition intervient alors que les gangs qui contrôlent déjà 85 % de la capitale haïtienne se sont emparés de nouveaux quartiers de Port-au-Prince au cours des dernières semaines. Ces attaques ont fait plus de 6 000 sans-abri au cours du mois dernier, selon les Nations unies.
« Des familles entières ont été tuées dans leurs maisons, tandis que d’autres, y compris des enfants et des bébés, ont été abattus alors qu’ils tentaient de s’échapper », a déclaré l’ONU dans un communiqué mardi.
M. Guterres a indiqué dans sa lettre que le bureau de l’ONU qu’il propose pourrait aider à renforcer la police nationale d’Haïti et à rassembler, stocker et partager des informations sensibles liées aux opérations, ainsi qu’à fournir un centre d’opérations conjoint, un soutien à la cartographie des données et à la surveillance par drones.
En retour, M. Guterres a déclaré que le BINUH, la dernière mission politique de l’ONU en Haïti, pourrait se concentrer sur des priorités telles que la conception de programmes visant à aider les enfants et les femmes forcés à rejoindre des gangs à s’en défaire, ainsi qu’à soutenir les autorités dans l’arrestation et la poursuite d’« individus à haut risque ».
lire la suite: UN chief details his proposal to help mission in Haiti fight gangs in a letter obtained by AP