Une séquence vidéo circulant sur les réseaux sociaux alimente la polémique en Haïti. On y voit un imposant véhicule blindé noir de la police haïtienne stationné au carrefour de l’aéroport à Port-au-Prince. Autour de lui, des hommes en civil paraissent récupérer du matériel à l’intérieur. Selon certaines interprétations, le véhicule blindé aurait livré des munitions à des gangs. L’image est choquante, mais que signifie-t-elle vraiment ? Peut-on croire ce que l’on voit, ou s’agit-il d’une mise en scène, d’un malentendu, voire d’une manipulation ?
Jusqu’à présent, aucune déclaration officielle n’a été faite pour clarifier la question. Les autorités restent silencieuses, ce qui alimente les spéculations et la méfiance. Ce mutisme renforce le sentiment d’impunité et d’incertitude dans un pays où les liens supposés entre les forces de l’ordre et les groupes armés sont le plus souvent dénoncés. Si cette vidéo décrit la réalité, où en est la lutte contre les gangs ? La population est en attente de réponses, mais surtout d’actions concrètes pour briser le cycle de la violence et du désordre.
Face à ce constat, la question d’un référendum ou d’élections crédibles est encore plus prégnante. Comment organiser une élection légitime quand des images comme celles-ci minent encore plus la confiance de la population ? Qui seront les prochains élus dans un paysage politique marqué par l’insécurité et le doute ? Et qu’en est-il du projet de nouvelle Constitution, dont certains redoutent qu’il ne soit qu’une reproduction fidèle du modèle de 1919, élaborée sans réelle souveraineté populaire ? Les « Conzé » de 2025 ont changé de nom et se retrouvent désormais au sein des familles Jerry Tardieu et Enex Jean-Charles, les princiapaux pilotes de ce « projet bidon malsain. et anti-patriotique ».
Ces réflexions ne sont pas closes, dans l’attente d’une clarification des faits.
Elensky Fragelus