10 octobre 2025
Haïti – Mensonge d’Etat et diversion : Le PM Fils-Aimé invente des « assises constitutionnelles dans la diaspora » – Fact-check
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Haïti – Mensonge d’Etat et diversion : Le PM Fils-Aimé invente des « assises constitutionnelles dans la diaspora » – Fact-check

Le Premier ministre Fils-Aimé prétend avoir consulté la diaspora sur la réforme constitutionnelle, mais la réalité est tout autre : aucune assise légitime, aucun dialogue structuré, seulement des réunions confidentielles entre partisans triés sur le volet. Pendant qu’il propage cette illusion, a-t-il écouté « Haiti on the Line », cette émission où la diaspora, sur trois grands médias américains, a dénoncé avec force ses dérives et sa manipulation ? Le fact-check est implacable : ce prétendu dialogue n’a jamais existé.

Alors que la capitale haïtienne continue de sombrer dans un chaos sécuritaire sans précédent, le Premier ministre de facto, Alix Didier Fils-Aimé, au 100ᵉ jour de son mandat, s’évertue à faire diversion en annonçant un référendum-bidon pour une nouvelle Constitution. Pendant ce temps, les gangs poursuivent leur règne de terreur, massacrant, expulsant les habitants de leurs quartiers et forçant des milliers de familles à fuir.

Les images en provenance de Delmas 30 et de Tabarre sont insoutenables : des corps jonchent les rues, des maisons sont incendiées, et les habitants fuient par milliers, laissant derrière eux des vies brisées. Les gangs ne se contentent plus de terroriser la population, ils l’expulsent purement et simplement, instaurant un nettoyage territorial sous le regard passif des autorités.

Hier mardi 25 février, des bandes armées ont pris d’assaut Delmas 30, obligeant les habitants à abandonner leurs maisons sous la menace. Un témoin raconte :

« Ce que nous avons bâti avec nos propres moyens, nous sommes contraints de l’abandonner. Chaque semaine, chaque mois, chaque année, nous prenons la fuite. Nous n’en pouvons plus. »

Dans le quartier voisin de Tabarre, un massacre a été perpétré dans la nuit du 24 au 25 février, laissant une traînée de morts et de familles endeuillées. Les gangs de la coalition VIV Ansanm ont tué, brûlé des maisons et exécuté sans pitié des habitants, sans que les forces de l’ordre n’interviennent.

Les témoignages sont glaçants :

« Ils ont fait pression sur mon père et lui ont tiré dessus. Pendant que j’étais caché sous le lit, j’ai entendu l’un d’eux dire : ‘Mettez le feu’. Ils l’ont brûlé vif, et je n’ai rien pu faire. »

Face à cette escalade de violence, le gouvernement reste muet. Aucune annonce, aucun déploiement sécuritaire, aucune opération de récupération des territoires perdus. Le silence des autorités vaut complicité.

Un Pouvoir Déconnecté de la Réalité : Un « Référendum » Fictif pour une Constitution Illégitime

Pendant que le peuple haitien souffre, le Premier ministre de facto s’accroche à son mirage politique : un référendum constitutionnel fictif, qu’il prétend avoir discuté avec la diaspora haïtienne.

Un fact-checking réalisé par des journalistes indépendants a prouvé que ces consultations ne sont qu’une invention grossière du gouvernement.

La Supercherie Démasquée :
  • Aucune trace officielle de consultations constitutionnelles avec la diaspora n’a été trouvée. Aucun rapport gouvernemental ni document officiel ne confirme la tenue de ces rencontres.
  • Les seules réunions recensées ont eu lieu dans des hôtels de luxe à New York et en Floride, avec moins d’une vingtaine de participants, tous proches du gouvernement.
  • Loin d’être un processus démocratique ouvert, ces rencontres étaient des mises en scène visant à légitimer un projet déjà écrit par les cercles du pouvoir.
  • Les véritables organisations de la diaspora n’ont jamais été consultées.
Pourquoi ce référendum est une imposture ?
  1. Absence de transparence – Aucune publication officielle, aucune méthodologie claire.
  2. Manque d’inclusivité – Une poignée d’invités ne représente pas les millions de Haïtiens vivant à l’étranger.
  3. Illégitimité démocratique – Un vrai référendum exige des consultations ouvertes, des débats publics et des comptes rendus officiels, ce qui n’a jamais eu lieu.
Un Etat failli qui abandonne son peuple

Pendant que le gouvernement se livre à des manipulations politiques, la réalité est implacable :

  • Les gangs contrôlent plus de 85% de Port-au-Prince et dictent leur loi dans le silence du pouvoir.
  • Les déplacés internes se comptent par centaines de milliers, sans aucune assistance de l’État.
  • Haïti est classée parmi les pays les plus corrompus selon Transparency International, confirmant l’incapacité totale du gouvernement à instaurer une gouvernance efficace.

À 100 jours à la tête du pays, M. Alix Didier Fils-Aimé n’a rien fait pour restaurer l’ordre. Au lieu de s’attaquer à l’urgence humanitaire et sécuritaire, il détourne l’attention avec un référendum-bidon, tandis que les Haïtiens continuent de mourir.

L’inaction du gouvernement face à la violence n’est pas une coïncidence, mais un choix délibéré. En laissant les gangs régner en maîtres, les autorités évitent d’affronter la crise et s’assurent un contrôle indirect du pays par la peur.

Face à cet abandon criminel de l’État, la question se pose :

Jusqu’à quand le peuple haïtien acceptera-t-il cette impunité ?

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