Haïti sur la liste des pays les plus corrompus du monde établie par Transparency International
L’image d’Haïti continue de s’assombrir sur la scène internationale sous le poids d’une corruption omniprésente. Ce régime illégitime, dont trois membres sont accusés de corruption par l’ULCC, ainsi que ce gouvernement, qui a débloqué en décembre dernier plusieurs milliards de gourdes sans jamais en rendre compte à la nation, ne fonctionnent que par la corruption et pour la corruption. Une réalité confirmée par le dernier rapport de Transparency International, aux yeux des citoyens conscients de l’ampleur du problème.
Avec un score accablant de 16/100 sur l’Indice de Perception de la Corruption (CPI) de 2024, Haïti figure parmi les nations les plus gangrenées par la malversation et l’impunité.…et ce gouvernement, ainsi qu’une certaine presse, feignent d’ignorer ce rapport. Ce serait trop facile.
Chaque rouage institutionnel est au service d’intérêts privés, détournant les ressources publiques de leur vocation première : le bien-être collectif. Dans ce climat de défiance et de désillusion, comment un gouvernement discrédité par des pratiques douteuses peut-il prétendre offrir à son peuple une nouvelle Constitution porteuse d’avenir ? Comment inspirer confiance lorsqu’on bafoue les principes fondamentaux de la gouvernance, en contournant allègrement l’article 282 de la Constitution, qui interdit toute consultation populaire dans un contexte illégal ? Loin d’être un projet démocratique, le référendum envisagé apparaît comme une énième manœuvre politicienne, une mascarade orchestrée pour perpétuer un système de domination sous couvert de réformes institutionnelles.
Si l’on examine l’évolution des indices de corruption dans le monde, Haïti se retrouve aux côtés de nations en proie à une instabilité chronique et à une gouvernance déliquescente – de vagabondage, tout voom se do – . Des pays comme Somalie (9/100), Soudan (15/100) ou Afghanistan (17/100) témoignent d’un même fléau : la corruption systémique, ancrée dans des structures politiques fragilisées par des décennies de crises et de violences. Le cas haïtien est particulièrement alarmant, car il ne s’agit pas seulement d’une défaillance administrative, mais d’un effondrement généralisé des institutions publiques. La justice, la police, les administrations, rien n’échappe à cette gangrène. Pourtant, au lieu de s’atteler à rétablir un semblant d’ordre et de justice, les autorités en place continuent de s’agripper au pouvoir en imposant une réforme constitutionnelle dénuée de toute légitimité populaire.
Le 29 mars 2025 : un cri de refus face à la manipulation politique
Face à cette dérive autoritaire, la vigilance du peuple haïtien n’a jamais été aussi cruciale. Le 29 mars 2025, une date hautement symbolique pour la mémoire collective haïtienne, doit être un cri de refus, une opposition ferme à l’instrumentalisation du droit et au détournement des institutions. Il ne saurait être question de légitimer un processus référendaire orchestré par un gouvernement dont l’illégitimité et la duplicité ne sont plus à prouver.
Ni le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), ni Alix Didier Fils-Aimé, ancien candidat malheureux au Sénat en 2016, – et qui aurait dépensé plusieurs millions, selon la clameur publique, pour devenir Premier ministre de doublure – ne peuvent prétendre imposer une nouvelle Constitution alors même que leurs actions s’inscrivent dans un climat de corruption institutionnelle généralisée. Le rapport de Transparency International ne fait que confirmer une réalité déjà bien connue des citoyens haïtiens : ce pouvoir ne saurait produire autre chose que des arrangements de coulisses, des décisions arbitraires, et une confiscation des droits fondamentaux du peuple.
Ce référendum, prétendument conçu pour moderniser l’architecture institutionnelle du pays, ne répond en rien aux véritables préoccupations des citoyens. Sécurité, éducation, emploi, justice, voilà les véritables priorités qui devraient guider l’action publique. Au lieu de cela, les dirigeants actuels s’évertuent à manipuler la légalité pour pérenniser leur mainmise sur l’État, tout en feignant d’initier un changement. Mais comment parler de renouveau lorsque l’appareil d’État demeure gangrené par la corruption, qu’aucune réforme judiciaire sérieuse n’est engagée, et que les détourneurs de fonds publics continuent d’évoluer en toute impunité ?
Le rapport du CPI parle de lui-même : Haïti figure parmi les pays où l’État de droit est en péril, où la parole officielle n’est qu’un écran de fumée, et où les dirigeants, au lieu de servir la nation, s’emploient à préserver leurs propres privilèges.
Dans ce contexte, le peuple haïtien ne peut se permettre d’être spectateur de son propre destin. La seule issue possible est celle d’une mobilisation citoyenne sans faille, un rejet catégorique de toute initiative visant à légitimer ce pouvoir illégitime. Le 29 mars 2025 doit marquer un tournant : celui d’une prise de conscience collective, d’un refus net des compromissions et d’une exigence renouvelée pour une gouvernance intègre et tournée vers l’intérêt général. Seule une action ferme et résolue permettra d’amorcer un véritable changement et de briser les chaînes de la corruption qui entravent, depuis trop longtemps, l’avenir d’Haïti et de son peuple.
