12 octobre 2025
‘Gonaïves Debout’ : L’urgence d’une refondation nationale contre une gouvernance défaillante
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‘Gonaïves Debout’ : L’urgence d’une refondation nationale contre une gouvernance défaillante

Alors que débute cette nouvelle année, dans un document publié vendredi par « Gonaïves Debout », les signataires dressent un constat alarmant de la situation actuelle d’Haïti, marquée par une gouvernance illégitime, corrompue et déconnectée des idéaux fondateurs de la République.

Par un rappel pathétique de l’Indépendance de 1804, les auteurs dénoncent la transformation de la Cité de l’Indépendance en un lieu d’abandon et de mépris du patrimoine historique. Ils fustigent la corruption, le pillage systématique des ressources publiques, l’insécurité galopante, la dégradation économique et sociale qui frappent le pays. Partant de ce constat, une invitation est lancée aux citoyens haïtiens à sortir de la passivité et à prendre conscience des enjeux pour reconstruire un système de gouvernance digne et souverain.

Le message valorise également les actions concrètes menées en 2024 par « Gonaïves Debout », qui se veut un modèle de solidarité et d’engagement pour le développement local. Ces initiatives comprennent la construction de ponts, la réhabilitation d’un centre de transfusion sanguine, la réparation d’infrastructures d’eau potable et la distribution de matériel éducatif. Ces réalisations attestent de la possibilité de construire une société résiliente et proactive en dépit d’un contexte national complexe. Pour « Gonaïves Debout », ces efforts sont la preuve tangible de ce que peut apporter une mobilisation collective au service du bien commun.

Le rapport décrit l’urgence d’un partenariat solide entre les secteurs public et privé pour redynamiser l’économie régionale et moderniser les infrastructures du pays. La gestion doit être inclusive et orientée vers la création d’emplois et la réduction des inégalités sociales, en particulier dans les zones marginalisées. Le texte défend également la vision d’un État qui valorise les compétences locales et s’engage à respecter les principes de justice sociale, en rejetant les systèmes de gouvernance clientélistes et inefficaces. Ce modèle est essentiel pour restaurer la confiance des citoyens et des partenaires internationaux.

Enfin, cette publication adresse un appel à la communauté internationale pour qu’elle soutienne un gouvernement haïtien capable de défendre les droits de l’homme et de promouvoir une gouvernance responsable. Les auteurs réaffirment que la souveraineté nationale doit rester au cœur des priorités, tout en appelant à la solidarité entre Haïtiens pour construire un avenir meilleur. « Vive Haïti, vive Gonaïves, la Cité de l’Indépendance » conclut ce manifeste, porteur d’espoir et de détermination pour une renaissance nationale basée sur les idéaux de 1804.

« Gonaives Debout »

HAÏTIENS NOS FRÈRES,

En ce jour du 2 janvier, jour glorifiant nos aïeux, la Place d’armes des Gonaïves où, voilà 221 ans, à la face du monde, nos preux ont proclamé l’Indépendance et la naissance de la Première République noire, universalisant les droits de l’homme, bannissant l’esclavagisme, est transformée en un parc à bestiaux et un dépotoir de déchets pestilentiels par l’effet de l’apathie de ceux que des mains étrangères insouciantes ont placé à la tête de notre État, originellement fier, pour déconsidérer et avilir la geste héroïque du 1er janvier 1804 qui avait consacré la victoire du Nègre sur le Blanc.
« Bergers du troupeau, ils sont devenus des loups qui font et laissent couler le sang du peuple. Gardiens de la maison, ils sont devenus des voleurs qui la pillent et la dépouillent. »

Gonaïviens, nous qui avons été choisis comme les conservateurs de l’héritage sacré de la Liberté, de l’Égalité, de la Fraternité, allons-nous continuer à subir un régime impie, illégitime qui insulte notre fière Cité de l’Indépendance et qui semble vouloir jouer une partition de la vengeance dont l’arrangeur défroqué n’a pour sentiments que la haine et l’argentomanie ?
Haïtiens d’ici et d’ailleurs, allez-vous assister, impuissants, condescendants, à la disparition de votre Pays ? Il s’agit bien de l’intention inavouable de prouver l’incapacité de l’haïtien à se gouverner au terme d’échecs successifs programmés de gouvernants inaptes parachutés à dessein au travers du chaos comme ceux qui forment l’imaginable CPT antinational et de le contraindre à une tutelle directe ?
Pillage des caisses. Détournements effrontés de l’argent public. Insécurité mortifère. Violences. Déplacements de la population. Destruction des biens. Fermetures d’entreprises.
Donc une économie effondrée dans un abîme de misères sociales. Ne subsistent aujourd’hui que deux catégories sociales, celle qui pille l’État, celle qui est appauvrie. La société et l’État se retrouvent piégés par des coqs de la dyarchie entre des mines explosives. Il faut se dégager en désignant ces dirigeants incapables. Nou pap janm ni respire anba cpt kalamite sa, ka kité touye pep la pou gade pouvwa personèl.

C’est l’heure de la grande solidarité pour refonder l’État, pour reconstruire la société fraternelle et inventer une économie solidaire où les initiatives vaudront plus par leur force que par la personne de leur auteur.
Le pays a besoin de pôles de développement à travers les territoires. L’État doit être avant tout humain et pénétrer prioritairement dans les milieux villageois et dans les zones marginalisées. San solidarité, san nou pa vle ede sa ki feb yo, nou pap gen pè sosyal, nou pap k fè on peyi nou k egziste kom nasyon. Yonn pou tout, tout pou yonn konsa pou avanse e aprann rezoud tout problem.

C’est grâce à cette philosophie de solidarité sociale, credo de notre Gonaïves Debout, que nous avons pu en 2024 :

  • Construire 2 ponts et un poncet.
  • Aider à la réhabilitation d’un centre de transfusion sanguine (qui, nous l’espérons, commencera à fonctionner bientôt).
  • Réparer la génératrice du Scoud pour permettre à l’hôpital de la province des Gonaïves de réapprovisionner en eau potable.
  • Distribuer des centaines de livres aux lycées locaux grâce à la générosité du PDG de C3 éditions M. Fred Brutus et au soutien du président de l’AEA M. Pierre Robert Auguste.
  • Fournir des matériels à plusieurs organisations de base pour l’assainissement de leur quartier.
  • Soutenir quelques actions sociales ciblées dans le domaine de la formation universitaire et de soins de santé.
  • Aider à l’efficacité opérationnelle de la PNH du département.

Reste l’intervention intelligente et équitable des services publics pour relancer l’économie régionale, faciliter la libre circulation des personnes et des biens, aider la production locale, créer des fonds de garantie pour la dynamisation des entreprises privées et des mécanismes propres à la revitalisation de l’économie régionale.
Dans ce sens, Gonaïves Debout croit impactant d’instrumentaliser les ports locaux et d’associer le secteur privé pertinent à leur gestion vers une modernisation efficace. Il est temps que le partenariat secteur public-secteur privé prenne une dimension nationale sans aucune discrimination sociale ni territoriale.

Gonaïves Debout appelle tous les Gonaïviens à s’impliquer dans la prise en charge du destin de leur territoire natif pour créer des emplois, participer à la résolution des problèmes communautaires et en faire un lieu de convivialité fraternelle et un modèle suivi ou même dépassé par les autres territoires.

Ainsi, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, nous aurons prouvé au reste du monde que nous avons le sens de l’autonomie, mobilisons plus systématiquement nos forces d’aide, que nous pouvons être une société solidaire d’initiatives solidaires et productives avec un sens élevé de la coopération internationale et de responsabilités nationales. Haïti ne doit pas périr. Il faut que chaque génération apporte sa contribution à la défense de cet héritage de l’universalité des droits de l’homme dans la lignée de nos ancêtres sans se laisser enterrer par des traîtres pour le pouvoir ni l’argent.

Nous demandons en ce début d’année à la communauté internationale de respecter ces droits universels envers Haïti en comprenant que le peuple haïtien a besoin d’un gouvernement plus responsable, plus honnête, plus capable que le CPT qui n’est nullement ni l’un ni l’autre. Nou bouke ak CPT koronpi, inkapab la.

Vive Haïti !
Vive Gonaïves, la Cité de l’Indépendance !
Vive la solidarité entre Haïtiens !

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