Tous les maux du pays découleraient de la Constitution de 1987, qu’il faut à tout prix écarter, selon Voltaire qui se mélange les pinceaux dans son discours pour un ancien ministre de l’Education sous l’égide de la Constitution de 1987…
Texte complet de son allocution
Mesdames et Messieurs les membres du Conseil Présidentiel de Transition,
Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames et Messieurs les Ministres et Secrétaires d’État,
Monsieur le Commandant des Forces Armées d’Haïti,
Monsieur le Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti,
Mesdames, Messieurs, les représentants des peuples frères du monde,
Distingués invités, Mesdames, Messieurs,
Très chers compatriotes,
Nous sommes ici rassemblés ce matin pour magnifier l’action héroïque de ces hommes et femmes qui ont fait des sacrifices immenses et de toutes sortes et nous valent aujourd’hui cette nation altière et fière que nous portons haut les fronts. En ce 2 janvier 2025, nous honorons la mémoire de nos héros et héroïnes de l’indépendance, nos Jacobins noirs. Aujourd’hui, nous puisons dans leur courage et leur génie pour déclarer la guerre aux gangs qui menacent notre nation.
Que l’esprit de Toussaint Louverture nous guide par sa stratégie, sa diplomatie et son talent à former une armée invincible. Que l’audace de Jean-Jacques Dessalines, fondateur, intrépide et brillant tacticien, nous inspire à attaquer sans relâche et à remporter chaque bataille. Suivons l’exemple d’Henri Christophe, bâtisseur infatigable et maître de la logistique qui a su organiser, ravitailler et protéger ses troupes avec rigueur. Rendons hommage à Alexandre Pétion, artilleur d’élite, visionnaire et défenseur des opprimés dont la sagesse et l’engagement ont non seulement inspiré ses troupes mais aussi soutenu la libération de l’Amérique latine et la lutte contre l’esclavage.
Nous honorons également Marie-Jeanne Lamartinière, héroïne de notre guerre d’indépendance qui, durant le siège de la Crête à Pierrot, a su conserver ses troupes, tenir ses positions avec bravoure et repousser l’armée française. Son courage, sa résilience et sa détermination incarnent la force et la dignité de notre peuple, de nos femmes face à l’adversité.
Aujourd’hui, nous jurons de marcher sur leurs traces, unis, disciplinés et déterminés à bâtir un avenir de paix, de liberté et de sécurité pour notre peuple et pour tous les peuples épris de justice. Haïti est le pays le plus inégalitaire des Amériques. Depuis 1806, la révolution haïtienne a été ralentie par plusieurs obstacles et contraintes durant plus de 200 ans. Nous promettons à nos aïeux de continuer cette révolution en pacifiant le pays et à travers des élections pour le choix de dirigeants légitimes, sous l’importance de la réforme constitutionnelle qui permettra aux Haïtiens de vivre cette démocratie républicaine.
Une pensée particulière pour toutes les victimes directes et indirectes de l’insécurité, et les exilés de cette guerre de basse intensité. Leur courage est une source d’inspiration pour nous tous. Apprenons à nos enfants que le sol qu’ils foulent est fait de cendres de nos aïeux arrachés et kidnappés d’Afrique afin qu’ils respectent cette patrie qu’ils nous ont léguée. Étendons notre solidarité à toutes celles et à tous ceux qui partagent le sol de nos aïeux.
Renforçons davantage nos liens avec nos sœurs et tous nos frères d’Afrique, des pays de la Caricom, des Amériques et de toute la planète qui n’ont jamais marchandé leur support à nos luttes. Nous tenons à honorer ici la mémoire des pionniers du combat pour la liberté des Noirs. Citons l’abbé Grégoire, Mirabeau, Robespierre et tous ces révolutionnaires français qui ont permis de renforcer les idées de liberté à l’origine du bois caïman et de 1804. Nous nous adressons à toutes celles et à tous ceux qui aujourd’hui encore ont honneur à cette France des droits de l’homme.
Nous aimerions terminer par un appel à l’union. Cette union qui a fait la force de nos aïeux après la guerre fratricide du Sud, ce sont des exemples à inculquer à notre jeunesse quia tant besoin de repères et de confiance en l’avenir d’Haiti. cet appel concerne la nécessité que les haitiens comprennent qu’ils ont l’obligation de devoir prendre en charge la sécurité et la défense de ce seul coin de terre qui nous appartient.
Nous ne pouvons compter uniquement sur l’aide étrangère pour des questions de sécurité et de défense nationale. la souveraineté a un prix, nous ne devons l’ignorer car Haiti se sèl peyi nou kapad di nou chè mèt chè metrès.