Dans les quartiers pauvres de Culiacán, des agents de cartels mexicains recrutent des sans-abri comme cobayes humains pour tester de nouvelles formules de fentanyl, un opioïde synthétique particulièrement puissant. En échange de quelques dollars, des volontaires reçoivent des injections surveillées de près, filmées pour observer les effets. Pedro López Camacho, un sans-abri, témoigne avoir survécu à plusieurs tests, tandis que d’autres ont succombé à ces expériences mortelles.
Les cartels, notamment celui de Sinaloa, poussent leur quête de domination du marché jusqu’à utiliser également des lapins et des poulets pour évaluer la puissance de la drogue. Si les animaux survivent plus de 90 secondes, les « cuisiniers » augmentent la dose avec des additifs comme la xylazine, un tranquillisant pour animaux.
Ces pratiques illustrent une adaptation brutale aux restrictions imposées sur les précurseurs chimiques. Les substances expérimentales, souvent mortelles, inondent ensuite les rues américaines, attirant une clientèle prête à prendre des risques pour des effets plus intenses.
Les témoignages d’ex-cuisiniers et d’étudiants en chimie révèlent une organisation sans scrupules, où la létalité de la drogue est parfois perçue comme un atout marketing. Ces expérimentations sur humains et animaux reflètent l’escalade de la violence et l’absence totale d’éthique dans le commerce illicite du fentanyl.