Comment peut-on qualifier autrement un pays comme Haïti, ou tout autre pays dans une situation similaire, que d’affirmer qu’il n’est pas au bord de l’effondrement ? Un État où l’eau potable est un luxe inaccessible, où l’électricité est absente pour la majorité, et où aucun dirigeant n’est ni élu ni légitime pour incarner la volonté populaire. Un pays où l’unique industrie véritablement fonctionnelle est celle de l’insécurité, alimentée par un flux ininterrompu d’armes lourdes destinées aux gangs terroristes. Comment décrire autrement un tel contexte, lorsque le système judiciaire est réduit à néant, que le secteur sanitaire est obsolète et incapable de répondre aux besoins les plus fondamentaux ? Existe-t-il un autre qualificatif pour décrire une nation plongée dans un tel chaos structurel et social ? Avyon se pa kont gout yo vole sou tèt Kapital la presqu’éloignée du reste du monde.
JBoston, sameedi 26 décembre 2024 ((rezonodwes.com))– Dr Josué Renaud de New England Humans Rights (NERHO) a réagi avec indignation aux déclarations de l’ambassadeur Brian Nichols dans le Miami Herald la semaine dernière, selon lesquelles les Etats-Unis avaient « empêché l’effondrement d’Haïti ». Il a dénoncé le « cynisme diplomatique » et l’insulte à l’histoire et à la résilience du peuple haïtien, « le premier peuple noir libre au monde ».
« Quel cynisme ! Ces propos, loin de refléter une réalité concrète, trahissent une attitude méprisante et condescendante à l’égard d’une nation qui a su, malgré les crises, rester debout face à l’adversité », a indiqué Josué Renaud. Il a également ajouté que cette voix, – celle de l’ambassadeu Nichols – qu’il considère comme « une honte pour l’administration démocrate« , « cessera d’avilir les valeurs américaines le 20 janvier 2025 ».
Renaud ra appellé que le peuple haïtien n’est pas une entité à sauver par des récits simplistes, mais un acteur historique qui, dès 1804, a ouvert la voie de la liberté aux peuples noirs du monde entier. « Ce peuple, qui a permis à tous les Noirs d’occuper des espaces sociopolitiques , culturels, sportifs et récréatifs à travers le monde, mérite respect et dignité, et non des déclarations creuses qui déforment les faits », a-t-il insisté.
Qualifiant M. Nichols, un diploamte de haut rang au Département d’Etat de « honte diplomatique », Dr. Renaud a également dénoncé une politique étrangère américaine « déconnectée des réalités haïtiennes », plus axée sur les intérêts stratégiques que sur un véritable soutien au développement durable et à la souveraineté nationale. Il a affirmé que les soi-disant succès cités par Brian Nichols, notamment en termes de « prévention de l’effondrement d’Haïti », ne reflètent pas les conditions réelles d’insécurité, de pauvreté et d’instabilité institutionnelle qui continuent de miner le pays en cette période de fêtes de fin d’année.
Pour Renaud, ces déclarations traduisent une forme de déni face aux responsabilités historiques et actuelles des puissances étrangères dans la situation critique d’Haïti, qu’elles ont contribué à aggraver par leur soutien aux dirigeants pope twèl, illégitimes et corrompus déposés au Palais National et à la Primature.
« Les mots doivent laisser place à des actions concrètes, viables, palpables et respectueuses de la souveraineté haïtienne et en harmonie avec les aspirations de son peuple », a-t-il conclu.
cba
source : Miami Herald