Est-ce que des femmes des unités d’élite kényanes prendraient réellement en charge la mission de capturer « Barbecue », mort ou vif, là où Normil Rameau a jusqu’à présent échoué ?
Avec la réouverture de l’aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince, bien que toujours sans vols commerciaux réguliers en provenance des États-Unis, Le Kenya serait en train de se préparer au déploiement imminent de troupes supplémentaires en Haïti, prévu à partir du 14 décembre., selon des informations obtenues par Rezo Nòdwès.
Ce nouveau contingent, précise la source, inclut notamment une équipe féminine des forces spéciales (SWAT), composée d’agentes issues des unités d’élite telles que le General Service Unit (GSU), l’Anti-Stock Theft Unit, et le Rapid Deployment Unit. Cette configuration démontre une approche stratégique et adaptée aux défis complexes que représente le terrain haïtien, précise la source.
Ce déploiement s’inscrit dans le cadre de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), dont la première phase a vu, en juin dernier, l’arrivée de 400 policiers kenyans. Toutefois, les habitants des « territoires perdus » livrés à eux-mêmes, peinent à percevoir l’impact de ces interventions sur leur sécurité quotidienne.
La situation sécuritaire en Haïti reste toujours alarmante sur le terrain, malgré une campagne de communication savamment orchestrée par la Primature, incapable de fournir la moindre assurance quant au bon déroulement des festivités de l’Indépendance prévues aux Gonaïves le 1er janvier 2025.
Les affrontements entre gangs armés, des ’ »entreprises de destruction systématique du pays », ont causé la mort de plus de 5 000 personnes depuis le début de l’année, selon les Nations Unies. Pendant ce temps, la violence continue d’échapper à tout contrôle, avec des épisodes de massacres collectifs, à l’instar des 184 personnes tuées à Cité Soleil dans une opération menée par des groupes armés.
Les difficultés logistiques et organisationnelles ne sont pas moindres. Des informations faisant état d’arriérés de salaire, selon l’agence Reuters, ont conduit à la démission de plusieurs officiers kenyans, suscitant des interrogations sur la gestion financière et la durabilité du projet.