
La colère monte face à une série de meurtres brutaux de femmes au Kenya
Selon la police, près de 100 femmes ont été tuées en l’espace de trois mois. Les groupes de défense des droits de l’homme souhaitent que le président William Ruto déclare que le féminicide est une crise nationale.
Une étudiante universitaire a été assassinée et son corps jeté dans un champ. Une coureuse olympique de longue distance est morte après avoir été gravement brûlée lors d’une attaque à l’essence. Enfin, une mère, sa fille et sa nièce ont été torturées puis tuées, et leurs corps mutilés ont été jetés dans des endroits différents.
Une série de meurtres brutaux perpétrés au Kenya ces derniers mois, documentés par la police et les groupes de défense des droits de l’homme, a stupéfié un pays où la colère suscitée par la violence à l’égard des femmes et des jeunes filles a provoqué des manifestations nationales. Les appels s’intensifient pour que les autorités fassent davantage pour mettre fin aux meurtres.
Selon la police, 97 femmes ont été assassinées entre août et octobre de cette année, un bilan stupéfiant même au Kenya, où le féminicide est endémique depuis longtemps. En juillet, des sacs contenant les parties du corps de femmes supposées avoir été assassinées par un tueur en série ont été découverts dans une décharge de la capitale, Nairobi.
Mardi, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Nairobi, exigeant que le gouvernement prenne des mesures pour mettre fin aux meurtres. Des manifestations de moindre ampleur ont également eu lieu dans d’autres villes du pays, selon les groupes de défense des droits de l’homme.
