6 décembre 2024
Delmas 2 : une base abandonnée par l’IGPNH en raison de l’insécurité est repassée sous contrôle kenyan
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Delmas 2 : une base abandonnée par l’IGPNH en raison de l’insécurité est repassée sous contrôle kenyan

Delmas 2 : Le contingent kenyan installe symboliquement une base dans l’IGPNH

Abandonné par la Police nationale d’Haïti (PNH) depuis plus d’un an, le bâtiment imposant de l’Inspection générale de la PNH (IGPNH), situé à Delmas 2, a été récupéré par le contingent kenyan engagé dans la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMAS). Les autorités kenyanes qualifient cette reprise d’avancée significative dans la lutte pour le rétablissement de la sécurité dans la zone du Bas-Delmas.

Des blindés, pilotés par des agents kenyans, parcourent les rues désertes du Bas-Delmas. Une vidéo amateur montre des zones abandonnées, envahies par une végétation sauvage, donnant l’impression d’un territoire en état de siège. Des chiens errants, des carcasses de véhicules, ainsi que des maisons visiblement pillées ou endommagées composent ce paysage lugubre.

Dans les raccourcis de la zone « Piste », proche du quartier de Chancerelles, le décor est tout aussi sinistre, mêlant marécages et montagnes de détritus. De temps à autre, des détonations retentissent tandis que les blindés avancent vers le quartier général de l’IGPNH. Les tirs, dont certains finissent leur course sur les blindés, ne semblent pas perturber les soldats kenyans.

Les policiers kenyans, adoptant des méthodes parfois jugées peu conventionnelles, ont fini par pénétrer dans le bâtiment de l’Inspection générale, dévasté et délabré après une longue occupation par les gangs. Une séquence vidéo met en lumière l’ambiance tendue et précaire qui règne dans le secteur de Bas-Delmas. Lors d’un échange de tirs, un policier kenyan a dû se mettre à l’abri pour éviter d’être atteint. Au rez-de-chaussée, plusieurs membres de la MMAS ont engagé des pourparlers avec les gangs encore présents.

Malgré la reprise du bâtiment par les forces kenyanes, les habitants et observateurs s’interrogent : le rétablissement de la vie sociale dans cette partie oubliée de Delmas demeure improbable sans un démantèlement complet des gangs actifs dans la zone, notent certains internautes.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

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