6 décembre 2024
New York – Le pétrole en baisse, fragilisé par les incertitudes autour de l’OPEP+
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New York – Le pétrole en baisse, fragilisé par les incertitudes autour de l’OPEP+

Les cours du pétrole ont reculé vendredi, affectés par le report inattendu de la réunion semestrielle de l’OPEP+, qui laisse présager des tensions internes au sein de l’organisation.

Le baril de Brent, référence européenne du brut coté sur l’InterContinentalExchange (ICE), a clôturé à 72,94 dollars, en repli de 0,46 % pour son dernier jour de cotation de janvier. Aux États-Unis, le West Texas Intermediate (WTI), baril de référence au New York Mercantile Exchange (NYMEX), a enregistré une baisse de 1,05 %, terminant à 68 dollars.

Une réunion reportée et des divergences latentes

L’OPEP+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés) reste sous les projecteurs, avec un consensus des analystes anticipant un maintien des réductions volontaires de production. Cependant, le report de la réunion des 22 ministres, initialement prévue dimanche en ligne, a suscité des spéculations.

Han Tan, analyste chez Exinity, évoque la possibilité d’une « décision choc » pour augmenter la production, ouvrant potentiellement la voie à une guerre des prix visant à protéger les parts de marché globales. Cette hypothèse reflète les pressions exercées par certains membres, tels que les Émirats arabes unis et le Kazakhstan, désireux de développer de nouveaux projets pétroliers.

L’OPEP a officiellement justifié le report par l’engagement de plusieurs ministres au 45e sommet du Golfe, tenu au Koweït ce week-end. Cependant, pour de nombreux observateurs, ce délai vise à permettre un consensus interne sur les prochaines décisions stratégiques.

John Kilduff, d’Again Capital, relativise les inquiétudes : « Ces reports servent généralement à aplanir les différends au sein du groupe et à obtenir un accord global. »

Impact des tensions géopolitiques

Sur le plan géopolitique, l’apaisement temporaire dans les tensions au Moyen-Orient a contribué à réduire la prime de risque qui avait soutenu les prix. La trêve entre Israël et le Hezbollah au Liban, en vigueur depuis mercredi, a momentanément dissipé les craintes d’une escalade régionale.

« Si cette trêve perdure, les préoccupations d’un conflit élargi, impliquant l’Iran, s’atténueront », a analysé Kilduff. Néanmoins, les analystes d’Energi Danmark avertissent qu’un éventuel développement au Moyen-Orient pourrait rapidement inverser la tendance.

La pression de l’offre américaine

Outre les dynamiques au sein de l’OPEP+, les perspectives d’une augmentation de l’offre pétrolière américaine sous un éventuel second mandat de Donald Trump préoccupent les marchés. Les politiques favorisant une intensification des forages pourraient exacerber le déséquilibre entre l’offre et la demande à l’échelle mondiale, accentuant les pressions baissières sur les prix.

« Un regain des forages aux États-Unis contribuerait à une offre abondante, compliquant les efforts de régulation de l’OPEP+ », a ajouté John Kilduff.

source: prix du baril

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