L’armée d’Haïti, fossoyeur de la démocratie naissante : le triste anniversaire du 29 novembre 1987
Le massacre de la Ruelle Vaillant en 1987 a eu des répercussions durables sur la société haïtienne. Les Forces Armées d’Haïti, réactivées en 2017 après leur dissolution en 1995, ont laissé un héritage de violence et d’impunité. L’absence de justice pour les victimes du 29 novembre 1987 continue de peser sur le processus démocratique en Haïti.
Haiti, 29 novembre 1987 ! Ce jour funeste demeure gravé dans les annales de l’histoire haïtienne, marquant un tournant tragique pour la démocratie naissante qui se cherche aujourd’hui encore. L’armée, sous le commandement du général Henry Namphy, au service de l’oligarchie nostalgique, écrase dans l’œuf les espoirs d’un État de droit après 29 années de dictature. Officiellement, 14 vies sont sacrifiées, mais l’impunité règne toujours sur le crime du « 29 novembre 1987 ».
Dans l’ombre de l’histoire, l’armée de Namphy, jadis asservie par les Duvalier, ressuscitée après le 7 février 1986, réprime impitoyablement des citoyens pacifiques à la Ruelle Vaillant. Ce « Massacre de la Ruelle Vaillant », détourne le pays du chemin démocratique tracé par la Constitution de 1987 fraîchement ratifiée par des millions de citoyens. Les conséquences de cette journée sinistre persistent encore aujourd’hui.
Le retour unilatéral de l’armée sous la présidence de Jovenel Moïse, Tèt kale 2, suscite des interrogations sur la justice pour les atrocités passées. Alors que le pays a tenté de se reconstruire en 1991, suite aux seules et uniques élections démocratiques réussies tenues en décembre 1990, depuis octobre 1806, les événements du « 29 novembre 1987 » demeurent une cicatrice profonde, illustrant la complexité du chemin vers une démocratie véritable.
Les conséquences de ce jour fatidique continuent à hanter Haïti. Si le « 29 novembre 1987 » n’avait pas eu lieu, aurions-nous aujourd’hui une armée fantoche seulement de nom, incapable de défendre le tracé frontalier du pays ? Les aspirations démocratiques du peuple haïtien ont été brutalement étouffées, plongeant le pays dans un cercle infernal d’impunité et de corruption plus profonde encore que pendant les 29 années de dictature des Duvalier.
En cette période où le passé se heurte au présent, où les dirigeants actuels ont des liens avec les acteurs du passé sombre, la quête de justice pour les 14 vies perdues le « 29 novembre 1987 » reste inassouvie. Le destin d’Haïti, marqué par des choix cruels et des détours inattendus, souligne l’urgence de poursuivre le combat pour une démocratie véritable, débarrassée des ombres du passé.
Le 29 novembre 1987 demeure une cicatrice indélébile dans l’histoire haïtienne, symbolisant la lutte continue pour la démocratie et la justice. En commémorant cet anniversaire, Haïti se confronte à son passé douloureux tout en cherchant un avenir où la démocratie peut prévaloir sur les traumatismes du passé.