Le président américain Donald Trump a annoncé jeudi avoir accordé une « grâce totale » à Tina Peters, ancienne responsable électorale du comté de Mesa (Colorado), condamnée en octobre 2024 à neuf ans de prison pour avoir permis l’accès illégal à des données confidentielles du scrutin présidentiel de 2020.
Sur son réseau Truth Social, M. Trump a salué une « patriote » cherchant selon lui à dénoncer une élection « truquée », malgré l’absence de preuves et la validation du vote par de nombreuses décisions de justice.
Tina Peters avait autorisé un militant pro-Trump à copier des informations protégées dans l’espoir d’étayer des allégations de fraude qui n’ont jamais été confirmées.
Mais l’annonce présidentielle pourrait bien être symbolique : la condamnation relève du droit de l’État du Colorado, non du système fédéral. « Trump n’a aucune autorité constitutionnelle pour la gracier », a rappelé le gouverneur Jared Polis. Le procureur général Phil Weiser a souligné qu’un tel geste n’a « aucun précédent » dans l’histoire judiciaire américaine, rappelant la souveraineté des États en matière pénale.
La décision de Trump, contestée sur le plan légal, s’ajoute aux tensions persistantes autour du scrutin de 2020 que le président sortant refuse toujours de reconnaître comme légitime.

