6 décembre 2024
ABC News – Le colonel et 9 officiers de l’armée dominicaine emprisonnés ont déjà collecté de l’argent pour des armes et de plus de 900 000 projectiles vendus à Haïti via la frontière de Pedernales
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ABC News – Le colonel et 9 officiers de l’armée dominicaine emprisonnés ont déjà collecté de l’argent pour des armes et de plus de 900 000 projectiles vendus à Haïti via la frontière de Pedernales

Arrestation en République dominicaine : un colonel et neuf officiers accusés de trafic d’armes vers Haïti

Les autorités dominicaines ont procédé à l’arrestation d’un colonel et de neuf officiers soupçonnés d’avoir volé des armes et des munitions dans l’armurerie de la police nationale pour les vendre illégalement, notamment à des criminels en Haïti, un pays plongé dans une spirale de violence croissante.

Cette opération, lancée dimanche dernier, se poursuit alors que les enquêteurs tentent de localiser d’autres armes et équipements militaires volés. L’enquête a été déclenchée après la révision des inventaires de l’armurerie, révélant des irrégularités majeures.

Selon un document officiel obtenu par l’Associated Press, les munitions volées étaient principalement destinées à des acheteurs haïtiens. L’une des suspects arrêtées, une femme résidant dans la province de Pedernales, à la frontière haïtienne, est accusée d’avoir réceptionné plusieurs dizaines de boîtes de munitions de différents calibres, revendues à des prix oscillant entre 86 et 99 dollars l’unité. Identifiée comme Miguelina Bello Segura, elle aurait vendu ces munitions à des Haïtiens qui les utilisaient pour commettre divers crimes.

Le document précise également que le colonel arrêté, Narciso Antonio Feliz Romero, aurait reçu des paiements en espèces dissimulés dans un sac à dos, remis par un officier impliqué dans le trafic via un contact en Haïti.

D’après les autorités, cette opération illégale, orchestrée par Feliz, a permis la vente de plus de 900 000 projectiles. Toutefois, le nombre exact et le type d’armes volées restent inconnus, tout comme la date de début des activités du réseau criminel. Les enquêteurs gardent certaines informations confidentielles, l’affaire étant encore en cours.

Cette situation intervient dans un contexte de relations tendues entre la République dominicaine et Haïti. Le président dominicain, Luis Abinader, critique ouvertement la crise haïtienne et a mis en place des mesures controversées, notamment une politique migratoire stricte et la construction d’un mur frontalier.

Wilson Camacho, chef du Bureau spécialisé dans la lutte contre la corruption administrative, a qualifié l’affaire d’« extrêmement grave », affirmant qu’elle constitue une menace directe pour la sécurité nationale de la République dominicaine.

Un rapport des Nations unies publié l’an dernier soulignait déjà que la majeure partie des armes et munitions parvenant en Haïti transitent par la République dominicaine, avec une moindre contribution de la Jamaïque.

Pendant ce temps, Haïti continue de faire face à une escalade de la violence. Des gangs lourdement armés ont récemment envahi des quartiers auparavant paisibles, contraint la fermeture temporaire de l’aéroport international et perturbé les vols commerciaux, aggravant encore la crise.

Dominican Republic says colonel and officers stole police weapons and ammunition to sell to Haitians

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