3 décembre 2024
Le gang Gran-Grif sème la terreur à Petite-Rivière-de-l’Artibonite : un mort et plusieurs enlèvements
Actualités Cas d'assassinat Corruption Insécurité|Kidnapping Pages d'Histoire d'Haiti Société

Le gang Gran-Grif sème la terreur à Petite-Rivière-de-l’Artibonite : un mort et plusieurs enlèvements

La Direction départementale de l’Artibonite de la Police nationale d’Haïti (DDA/PNH), renforcée en personnel et en matériel depuis le 5 octobre dernier, semble impuissante face à l’expansion du gang « Gran-Grif », actif à Savien, et menaçant désormais d’étendre ses exactions à d’autres communes, comme Dessalines et Verrettes.

Dans la localité de Colin, située dans la 3ᵉ section communale de Petite-Rivière-de-l’Artibonite, des membres du gang « Gran-Grif » ont mené une offensive ce dimanche, plongeant la population dans la terreur. Selon Bertide Horace, porte-parole de la Commission de dialogue, réconciliation et conscientisation pour sauver l’Artibonite, cette attaque s’est soldée par la mort d’une personne et l’enlèvement d’environ une demi-douzaine de jeunes membres d’une brigade d’autodéfense locale.

Depuis la destruction du commissariat de Petite-Rivière-de-l’Artibonite par le gang « Gran-Grif », les habitants de la commune et des zones environnantes sont livrés à eux-mêmes. En l’absence d’une véritable autorité de l’État, de nombreux jeunes ont pris l’initiative de résister à ces criminels par des actions communautaires. Cependant, Bertide Horace rapporte que les bandits, dans un déchaînement de violence rare, ont assiégé la localité de Colin, volant plusieurs motocyclettes et d’autres biens appartenant aux résidents.

Malgré les renforts promis depuis le 5 octobre, après le massacre d’une centaine de citoyens à Pont-Sondé, les appels répétés des communautés civiles de la vallée de l’Artibonite aux forces de sécurité nationales et au contingent kenyan restent sans réponse concrète. Les leaders communautaires, qui avaient manifesté leur volonté de collaborer avec la PNH en fournissant des renseignements pour neutraliser les gangs « Kokorat san ras » et « Gran-Grif », voient leurs efforts anéantis par l’inaction persistante des autorités.

« Depuis plus de quatre ans, les communes sont abandonnées à la violence armée, malgré les multiples appels au secours, » déplore Bertide Horace, pointant l’incapacité des autorités à libérer les zones sous le joug des criminels.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.