13 février 2025
Conatel | Média : Pierre Espérance salue la suspension de Boukante Lapawòl et appelle à l’application des sanctions
Actualités Pages d'Histoire d'Haiti Presse Société

Conatel | Média : Pierre Espérance salue la suspension de Boukante Lapawòl et appelle à l’application des sanctions

Le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) rappelle que la législation haïtienne prévoit des mécanismes légaux pour sanctionner les dérives médiatiques susceptibles de nuire au bon fonctionnement de la société. La promotion de messages violents émanant de chefs de gangs est inadmissible, selon Pierre Espérance.

La décision du Conseil national des télécommunications (CONATEL) de suspendre l’émission Boukante Lapawol intervient tardivement, selon le défenseur des droits humains. Face aux violations systématiques de certaines règles éthiques, l’organe régulateur devrait agir en amont pour prévenir tout dérapage.

« Inviter des chefs de gangs à faire l’apologie de leurs activités criminelles ou à soutenir des hors-la-loi responsables d’assassinats, de viols, et d’enlèvements constitue une insulte à la population », affirme Pierre Espérance. Dans un contexte où la violence orchestrée par des groupes criminels force des milliers de familles à fuir leurs maisons, promouvoir de telles activités dans des émissions à large audience est scandaleux, estime-t-il.

Pierre Espérance applaudit la suspension de Boukante Lapawol tout en exhortant les autorités judiciaires à enquêter sur le patrimoine des journalistes associés à ces pratiques malsaines et nuisibles qui visent à déstabiliser la société. Il accuse certains leaders d’opinion d’entretenir des liens avec des criminels et de mener des affaires avec des terroristes. Selon lui, la justice doit identifier les responsables et donner l’exemple pour endiguer ces violations.

Concernant les médias étrangers qui réalisent régulièrement des interviews avec des chefs de gangs en Haïti, Pierre Espérance note que, contrairement à leurs homologues haïtiens, ces journalistes se contentent généralement de diffuser des extraits des interventions des criminels, sans devenir leurs complices. Il rappelle que les médias haïtiens sont soumis aux dispositions légales nationales et exhorte le CONATEL ainsi que les parquets des juridictions de la République à utiliser les outils juridiques disponibles pour réagir face à ces actes flagrants.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.