Malgré toutes ses mauvaises expériences (dirait-on) lors de son passage en 2011 à la primature, l’homme reste et demeure ce qu’il est, un gros bol de soupe avec un cerveau atrophié et un esprit infinitésimal au quotient zéro.
Pour comprendre les déboires de ce cadre des Nations Unies, notamment, à l’Unicef, l’on serait en mesure de se demander à quoi sert tout ce parcours académique et professionnel de l’homme Conille – puisqu’il s’est révélé incapable d’éviter son second échec. Un raté beaucoup plus cuisant, à la tête du gouvernement issu de négociations politiques après le départ du cancre Ariel Henry.
Peut-on parler du fétichisme politique rodant autour de tous ceux qui ont eu le privilège d’occuper le poste de Premier Ministre en Haïti?
Il sont tous pareils. D’ailleurs, force est de constater que, compte tenu de leurs actes successifs dans le même égout, rien ne les diffère, d’autant que certains ont dû prendre pour alliés les bandits de grand chemin pour citer les propos confirmatifs de l’ancien PM Joseph Joute. Lequel vantait, avec fierté, avec inélégance, au micro d’Yvenet Joseph, la franchise de ses relations (hors nature) avec, entre autres, Izo et Ti Lapli.
Passant d’Ariel Henry à Garry Conille, le scénario est du pareil au même, avec pour point d’appui politique, une forme de résistance à vouloir conserver le pouvoir à tout prix, y compris au péril de leur vie.
A propos des gangs et de leurs terribles méfaits sur le plan politique, social et économique
La vague d’insécurité qui frappe Haïti illustre clairement le mariage mortifère entre les politiques-voyous et les gangs. Ces gangs armés jouissent d’une totale impunité de la part des institutions régaliennes. Tout le monde prétend combattre ce fléau mais, en réalité, les résultats peinent à voir le jour. Pire, ils sont à l’oral. Presque rien se fait pour neutraliser une bonne fois pour toutes, ces terroristes.
Comme l’affirment nombre d’observateurs, les politiques ont du mal à se mobiliser sur l’essentiel, à savoir le bien-être de la population.
Ce que les acteurs politiques doivent savoir et intégrer dans leurs discours et leurs pratiques, c’est qu’on n’a pas le droit de prendre en otage le peuple par le traumatise des gangs pour exister ! C’est indigne ! Ignoble !
Garry Conille a commis les mêmes erreurs qu’Ariel Henry et dans les mêmes conditions : Parler et ra- bla-bla ! Pendant ce temps, les mesures de politique publique visant à endiguer le mal reste et demeure au stade de paroles enrobées de statistiques sans queue ni tête. Des paroles inutiles donc !
L’échec de Garry Conille, un non-évènement
Ce fut avec consternation que le grand public a appris que Nesmy Manigat était son chef de cabinet – un ancien ministre PHTKiste de l’Education nationale empêtré dans l’affaire de corruption dans le cadre du Fonds national pour l’éducation (FNE). Un homme que beaucoup d’haïtiens ont envoyé paître – comme toute la clique du PHTK – et se faire griller aux fourneaux des animaux malades de la peste.
Depuis le départ d’Ariel Henry, rien n’a réellement changé dans la conduite pathétique des affaires de l’Etat. Des fameux territoires perdus au slogan de “kay a kay” etc… ces sylphides œuvrent par tous les moyens à durer au pouvoir – un pouvoir qui s’appuie sur la protection et le bon vouloir des gangs dont l’emprise se trouve renforcée avec la complicité de ces dirigeants véreux.
Malgré l’absence ou l’inexistence d’une enquête sérieuse devant nous servir de point d’encrage pour étayer notre analyse et sans vouloir nous donner le droit d’accuser un régime au détriment d’un autre ou encore nous atteler à faire du “voye monte”, nous pouvons arguer que cette manière de gouverner le pays “tant à la primature qu’au palais national” remonte au moins à 2004 sous le gouvernement Lavalas. A cette époque, nombreux sont ceux (des politiques) qui accusaient Jean Bertrand Aristide d’être de connivence avec les gangs afin de garder son pouvoir. Qui se souvient de Marie Christine Jeune, cette jeune policière qui refusait de serrer la main des bandits de Cité Soleil?
Le pouvoir Lavalas avait, sans scrupules, armé certains jeunes des quartiers défavorisés et des bidonvilles de la zone métropolitaine.
Tout porte à croire que l’indicateur des agissements des gangs armés dans la gestion de la chose publique remonte à plus d’un quart de siècle de pratique souterraine. Au fil du temps, cette école de gangsters politiques a pris piteusement pour Haïti, la forme d’une tâche d’huile. A preuve, l’arrivée de Michel Martelly au pouvoir (dans les circonstances frauduleuses connues désormais du grand public que nous connaissons) que nous déplorons jusqu’ici. Faut-il rappeler le duo politique qu’il formait avec Laurent Lamothe, pour assoir leur pouvoir au-delà du temps, en injectant dans le pays des galils importés illégalement d’Israël. Tous ces voyous de grand chemin ont fignolé une théorie et une pratique politiques appuyées sur des gangs armés – sorte de gangstérocratie – comme méthode rhétorique criminelle pour rester à la tête de l’Etat par la terreur.
Quant à Evans Paul, un coq devenu pintade, c’est un maître du secourisme de la mauvaise politique, d’où son ascension à la primature en dehors de la Constitution – devenant un PM de facto – afin de sauver, sans vergogne, le soldat Martelly. Qu’il est loin le militant politique de la mouvance de « gauche », qui combattait la dictature duvaliérienne, qui fut maltraité par les militaires sous les ordres du général putschiste Prosper Avril ! Ah ! La politique du ventre ! Sak vid pa kanpe !
Tout ceci pour dire que Haïti vit depuis un certain temps dans une alternance de vomissements politiques où les acteurs font alliance avec les gangs armés afin de pérenniser leur “grate santi” aux timons des affaires.
Une absence de probité et d’honnêteté
Tout se passe comme si nous manquions de repères éthiques. Ainsi certains dirigeants souffrent-ils d’un mal récurrent consistant à garder le pouvoir coûte que coûte – même en se livrant à la masturbation du mensonge nous amenant à choisir le combat “aprè nou se nou” dans les mêmes malpropretés en lieu et place de construire la pays.
Garry Conille a piteusement échoué et s’est définitivement mis comme plus d’un avant lui dans les poubelles puantes de l’histoire…
Qu’est ce qu’on peut donc retenir de ses six mois passés à la Primature ?
Sans aucun doute, son entêtement à garder madame Dominique Dupuy – pourquoi ? – au sein de son gouvernement, en dépit des demandes répétées des Conseillers Présidentiels dont l’actuel Président Lesly Voltaire après la honte infligée à ce dernier, en septembre dernier, lors de la 79e Assemblée générale des Nations unies à New York.
Une question reste pendante au moment où le pays vient de se doter d’un tout nouveau Premier Ministre : pourquoi des neuf conseillers, Edgard Leblanc Fils, allié du PHTK, proche de Michel Martelly sanctionné par les Etats-Unis et le Canada pour corruption, trafic illicite des stupéfiants et financement des gangs, n’a pas signé le Décret de nomination d’Alix Fils-Aimé en remplacement de Garry Conille ?
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La Rédaction