Par Patrick Prézeau Stephenson
Dans le cirque politique haïtien, le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) vient de frapper un grand coup de théâtre. Non content de s’auto-dissoudre dans des scandales, trois de ses membres accusés de corruption ont décidé de muter—oui, vous avez bien lu—en juges. La question du jour n’est pas de savoir si cette mutation génétique est légale, mais de comprendre jusqu’où ils iront pour préserver un semblant de pouvoir.
À l’évidence, le CPT n’a aucune compétence pour destituer le Premier Ministre Garry Conille, mais cela n’a pas freiné ses ambitions. Poussant l’improvisation à son paroxysme, les conseillers présidentiels, pourtant empêtrés dans des accusations de malversations, pensent pouvoir remplacer l’autorité judiciaire. La Constitution haïtienne, qui, il est vrai, prend la poussière, stipule pourtant que le Premier Ministre n’est révocable que par le Parlement ou sa propre démission. Qu’à cela ne tienne, le CPT a choisi de contourner la loi avec une élégance digne d’une danse d’ombres.
Mais ce n’est pas tout : des rumeurs circulent déjà que Didier Fils-Aimé pourrait bien être le prochain choix du CPT pour occuper le poste de Premier Ministre. Cette nomination ferait sourire même les statues du Champ de Mars. Fils-Aimé, apprenti dans le jeu du pouvoir, issu du secteur privé et connu pour son « talent » à réconcilier les factions rivales, est perçu par certains comme le sauveur idéal du CPT en perdition. Il reste à voir si l’opinion publique assistera stoïquement à l’arrivée de cet énième acteur dans le spectacle, ou si elle osera demander quelques comptes.
En fin de compte, ce que nous voyons, c’est une lutte d’autopréservation sans précédent. Le CPT, réduit à une minorité embourbée, joue sa survie politique avec le même aplomb qu’un magicien sortant des lapins de son chapeau. Conille, lui, reste stoïque au milieu de cette farce, se demandant sûrement si tout cela a un fondement dans la réalité ou si le rêve du renouveau démocratique s’évapore simplement dans le sable mouvant des ambitions de chacun.
Bienvenue au grand cabaret du pouvoir haïtien, où les accusés sont juges, les lois flexibles, et le public en quête d’une issue de secours.
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