Dans un message sobre mais percutant, Richard Auguste Morse, le leader emblématique du groupe RAM, a annoncé sur son compte Twitter la fin de l’aventure musicale du groupe. Cette déclaration, bien que brève, a bouleversé les fans et la scène musicale haïtienne.
Le message de Morse, daté de ce matin, se lit comme suit :
« Bonjour à tous,
Je vous écris pour vous annoncer que je quitte le groupe RAM.
RAM n’existe plus.
Merci à Lunise qui est le plus grand talent musical que le pays ait jamais connu.
N’oubliez pas qu’Haïti, ce sont les chants traditionnels et les tambours et Rara/ce n’est ni les tambours ni la nouvelle musique.
Richard Auguste Morse
Ayibobo. »
À travers cette déclaration, Richard Auguste Morse met ainsi un terme à une longue ère musicale. Le groupe RAM, fondé dans les années 1990, a été l’un des piliers du renouveau musical haïtien, fusionnant musique traditionnelle et influences modernes, tout en mettant en lumière les rythmes emblématiques du pays comme le rara. RAM a notamment contribué à la revitalisation des chants populaires et des instruments traditionnels dans une époque marquée par une forte évolution des genres musicaux.
Morse exprime sa gratitude envers Lunise, figure incontournable de la musique haïtienne, qu’il considère comme « le plus grand talent musical que le pays ait jamais connu », un hommage touchant à celle qui a accompagné le groupe tout au long de ses aventures musicales.
Mais au-delà de l’annonce de la dissolution du groupe, c’est une réflexion sur l’identité musicale d’Haïti qu’il partage avec ses fans. En soulignant que « Haïti, ce sont les chants traditionnels et les tambours et Rara », Richard Auguste Morse réaffirme son attachement aux racines culturelles profondes du pays, s’opposant à une certaine évolution musicale qu’il juge éloignée de l’essence de la musique haïtienne traditionnelle.
Ce départ marque un tournant pour la scène musicale haïtienne, un moment de deuil pour ceux qui ont suivi l’aventure de RAM et une invitation à réfléchir sur le futur de la musique dans un Haïti en perpétuelle évolution.
Cependant, certains fans, désorientés, n’en croient pas leurs yeux et crient au canular.