2 novembre 2024
Haïti : Terreur dans l’Artibonite, une dizaine de paysans enlevés par « Gran-Grif »
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Haïti : Terreur dans l’Artibonite, une dizaine de paysans enlevés par « Gran-Grif »

Vallée de l’Artibonite : une dizaine de paysans kidnappés par le gang « Gran-Grif »

La présence des unités spécialisées de la Police nationale d’Haïti (PNH), appuyées par des policiers kenyans de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMAS) mandatée par l’Organisation des Nations-Unies (ONU), s’avère jusqu’ici inefficace. En effet, les gangs armés « Kokorat san ras » et « Gran-Grif » poursuivent leurs exactions contre la population civile dans la Vallée de l’Artibonite.

Dans l’Artibonite, le quotidien des habitants est marqué par la violence des gangs armés, en particulier « Kokorat san ras » et « Gran-Grif », qui maintiennent un climat de terreur en ciblant des paysans démunis.

Ce mercredi, les membres du gang « Gran-Grif » ont pris pour cible les communautés de Motoga et « Kleto », situées respectivement dans la 4e section communale de Dessalines et la 2e section de Petite-Rivière de l’Artibonite. Selon Bertide Horace, porte-parole de la Commission de dialogue, de réconciliation et de conscientisation pour sauver l’Artibonite, les ravisseurs exploitent l’absence de forces de l’ordre dans ces zones reculées pour commettre leurs crimes en toute impunité.

Les gangs ne se contentent pas de kidnapper les paysans ; ils pillent également leurs biens. Près d’une centaine de têtes de bétail appartenant aux agriculteurs ont été dérobées, rapporte Bertide Horace, qui a profité de l’occasion pour dénoncer l’inaction des forces nationales et kenyanes déployées dans le département de l’Artibonite le 4 octobre, au lendemain du massacre de Pont-Sondé ayant fait plus de cent morts.

Il convient de noter qu’une attaque menée mardi à L’Estère par le gang « Kokorat san ras » a fait un blessé. Les policiers affectés au sous-commissariat de l’Estère ont réagi en repoussant les assauts des bandits, précise Horace.

Pour l’heure, la population civile, impatiente de voir ce climat de terreur renversé, appelle à des interventions dans les fiefs des gangs. La porte-parole Bertide Horace souligne la volonté des habitants de coopérer avec les forces de l’ordre en leur fournissant les informations nécessaires pour mener des opérations efficaces.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

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