Dr Josué Renaud de New England Human Rights Organization a déclaré : « Les États-Unis révèlent leur véritable visage en établissant des ‘échanges limités’ avec des gangs criminels terroristes, tandis que des millions de dollars seraient prêts à être dépensés pour éliminer Vitelhomme et d’autres malfrats nuisibles à la société haïtienne., qui croire maintenant. Hankins a tout dit »
Extrait de l’entretien du jeudi 24 octobre 2024
Le Point: Monsieur l’Ambassadeur, est-ce que l’Ambassade entretient par moment des relations avec les chefs de gang? Si oui, dans quel moment?
M. Hankins: En termes de négociations avec les gangs?
Le Point : Non, j’ai pas dit négociations. J’ai pas dit négociations. Négociations peuvent venir après, mais je parle de relations. Quelles sont les relations de l’Ambassade des États-Unis avec les chefs de gang?
M. Hankins : Non, c’est limité. De temps en temps, il y a des contacts des gangs. Et pour nous, c’est de contrôler la sécurité dans la région de l’Ambassade. C’est limité à ça. Mais ils sont des criminels. Nous n’avons pas hâte d’avoir des bonnes relations. Mais si c’est une question de voir la sécurité de l’Ambassade et de mon personnel, de temps en temps, il y a ces échanges.
Réaction du leader des droits humains NEHRO, depuis Boston MA
La déclaration de l’ambassadeur Dennis Hankins n’est pas une surprise, a déclaré le Dr Josué Renaud, car « la majorité des Haïtiens patriotes étaient conscients de la main manipulatrice derrière nos déboires et notre effacement sur la scène régionale, en complicité avec les gangs soutenus par le PHTK, Michel Martelly, Laurent Lamothe et LaLime et maintenant le neo-duvaliériste et Tèt Kale Garry Conille ». Cela démontre la complexité des relations internationales dans un contexte de criminalité omniprésente en Haïti », a-t-il ajouté, en réponse aux propos tenus par M. Hankins dans l’émission Le Point de Télé Métropole.
En reconnaissant que des « échanges, certes limités, du moins ce que l’on sache pour l’instant« , existent entre l’ambassade américaine à Port-au-Prince et des groupes criminels armés, alors que certains d’entre eux sont recherchés par le FBI, a-t-il poursuivi, « cet aveu incite à réfléchir sur la gestion diplomatique dans un contexte où l’État haïtien a du mal depuis plus de trois ans à exercer un contrôle effectif pour rétablir la paix et la sécurité dans la République gangrenée par des gangs avec la multiplication effrénée de territoires perdus. »
En effet, reconnaît le chef de l’Organisation des Droits de l’Homme de New England (NERHO), versé dans la campagne présidentielle américaine de 2024, l’accent se porte sur la sécurisation de la zone diplomatique et la protection du personnel, face à la menace permanente et imprévisible des gangs, qui ont pour mission de réduire la République à l’état de peau de chagrin.
Cependant, les explications de l’Ambassadeur Hankins, formulées de manière directe, soulignent, selon Renaud, « une volonté de clarifier les intentions de ces groupes criminels quant à leur non-agression envers les installations diplomatiques, ou, le cas échéant, à ce que de tels incidents soient considérés comme des erreurs ou des coïncidences« . Le directeur exécutif de la NERHO a précisé que « cette approche prudente a pour but de différencier une attaque intentionnelle contre les intérêts américains d’une violence plus diffuse résultant d’affrontements locaux« . « Kouto pa kon’n grate manch’li ».
Ce type de communication, aussi minimaliste soit-il, « peut être interprété comme une concession pragmatique visant à préserver un certain ordre dans des circonstances exceptionnelles« , alors que la majorité de la population souffre des balles assassines de ces malfrats, utilisant des armes et des munitions en provenance des États-Unis, a stigmatisé Josué Renaud.
« La notion de « contrôle de sécurité » de l’ambassadeur soulève également des questions éthiques et stratégiques. Bien que les contacts soient « limités », leur simple existence pourrait être perçue par certains comme une forme de reconnaissance tacite de l’autorité des groupes armés sur certains territoires perdus ».
Ces propos, conclut M. Renaud, touchent à une question primordiale : jusqu’où une ambassade peut-elle établir des « échanges, même limités », avec des groupes terroristes criminels pour assurer la sécurité de son personnel sans transgresser les normes éthiques de sa politique étrangère? N’est-on pas en droit de penser que le chaos haïtien a été planifié de l’extérieur depuis la fameuse réunion d’Ottawa en 2004, où le Core Group, le cancer d’Haïti, a été mis en place ?


