Le marché pétrolier a connu une baisse notable des cours vendredi, les investisseurs spéculant sur la possibilité d’un cessez-le-feu à Gaza suite à l’élimination par Israël de Yahya Sinouar, un chef du Hamas. Le Brent, baromètre européen des prix du pétrole, a chuté de 1,87 % à 73,06 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) américain a perdu 2,05 %, tombant à 69,22 dollars. Ces mouvements sont principalement attribués à une réduction de la prime de risque liée à la crainte d’une attaque israélienne sur les infrastructures énergétiques iraniennes.
Bien que la mort de Sinouar ne marque pas nécessairement la fin du conflit à Gaza, des voix diplomatiques, notamment celles des dirigeants américain, français, allemand, et britannique, y voient un potentiel pour réorienter la situation vers un règlement pacifique. Joe Biden a affirmé que cet événement pourrait ouvrir la voie à un futur meilleur pour Gaza sans la présence du Hamas, tandis que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a souligné que la guerre n’est peut-être pas terminée, mais que la fin semble s’approcher.
Le marché pétrolier reste par ailleurs impacté par une offre mondiale abondante, notamment en raison de la hausse de la production américaine à des niveaux record et d’une demande limitée en Chine. Les importations chinoises de brut se sont contractées pour le cinquième mois consécutif en septembre, contribuant à cette dynamique baissière. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit également un excédent de production en 2024, en raison de la contribution des pays non membres de l’OPEP et du ralentissement de la demande.
Ainsi, malgré l’incertitude géopolitique au Proche-Orient, les perspectives d’abondance de l’offre et de faible demande continuent de peser sur les prix du pétrole, reflétant une combinaison complexe de facteurs économiques et politiques.
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