Le vice-président du Kenya, Rigathi Gachagua, s’est engagé à aller jusqu’au bout de son combat contre la destitution, excluant toute possibilité de démission. Le même scénario se déroule actuellement en Haïti, le pays ayant l’indice de corruption le plus élevé des Caraïbes, selon le dernier rapport de Transparency International. En effet, trois des sept conseillers-présidents de la structure anticonstitutionnelle du CPT, bien qu’ayant révélé leur implication dans un écheveau de corruption retracé par l’ULCC, affirment catégoriquement qu’ils ne seront pas démis de leurs fonctions.
Comme Gérard Gilles, qui en serait venu aux mains avec le Premier ministre Garry Conille, qui arrivera éventuellement à Nairobi, le vice-président kenyan accuse les partisans du président William Ruto d’être à l’origine de cette « mise en scène », au point de vouloir le destituer.
Au cours d’un point de presse tendu de deux heures dans sa résidence officielle de Karen, à Nairobi, lundi soir, le vice-président kenyan Gachagua a déclaré que les 11 motifs de destitution présentés contre lui étaient sans fondement, frivoles et sans valeur.
Auparavant, il avait été spéculé que M. Gachagua aurait pu utiliser ce discours pour annoncer sa démission avant de se rendre au Parlement ce soir pour se défendre.
Cependant, il a promis de faire face à ses accusateurs.
« Lorsque j’ai convoqué cette conférence de presse, les spéculations allaient bon train sur le fait que Rigathi Gachagua voulait démissionner », a-t-il déclaré.
« Il s’agit d’un homme élu par 7,2 millions de Kenyans. Comment osez-vous lui suggérer qu’il peut le faire sans la participation du public ? Je n’ai aucunement l’intention de démissionner. Je me battrai jusqu’au bout », a-t-il ajouté.
Dans son explication, le PD a déclaré que certaines des richesses considérées comme des produits du crime appartenaient à son frère Nderitu Gachagua, qui était un homme politique fortuné avant de mourir en 2017.
« Les biens qu’ils disent être des produits du crime proviennent de la vente de certaines des propriétés de mon défunt frère, car je suis l’un des exécuteurs testamentaires », a-t-il déclaré.
M. Gachagua a déclaré qu’il se présenterait devant le Parlement aujourd’hui entre 17 et 19 heures, et plus tard devant le Sénat si les législateurs votent en faveur de sa mise en accusation.
La motion a été officiellement déposée au Parlement mardi dernier après avoir obtenu le soutien de 291 législateurs.