Les États-Unis ont réagi aux déclarations du chef des forces de défense ougandaises (CDF), Muhoozi Kainerugaba, concernant l’ambassadeur des États-Unis en Ouganda, William Popp.
Le 4 octobre, Muhoozi a donné à William Popp jusqu’au 7 octobre, 9 heures, pour s’excuser auprès de son père, le président Yoweri Museveni, ou pour quitter le pays.
La mission américaine en Ouganda a précisé que M. Popp ne s’était pas excusé comme l’exigeait M. Muhoozi, puisqu’il n’avait reçu aucune demande en ce sens.
« Ce récit est complètement faux. Ni l’ambassade des États-Unis ni M. Popp n’ont reçu de demande officielle d’excuses de la part du gouvernement ougandais sur quelque sujet que ce soit, et il ne s’est pas non plus excusé », a déclaré l’ambassade des États-Unis.
Le général Muhoozi demande à Popp de s’excuser
Le général Muhoozi a demandé à l’ambassadeur de s’excuser pour les propos qu’il a tenus sur la démocratie lors d’un événement organisé à l’université de Makerere.
« Si l’actuel ambassadeur des États-Unis ne s’excuse pas personnellement auprès de Mzee avant lundi matin (9 heures) pour son comportement non diplomatique dans notre pays, nous exigerons qu’il quitte l’Ouganda », a déclaré M. Muhoozi.
Cependant, le CDF a déclaré que l’Ouganda n’avait aucun problème diplomatique avec les États-Unis, mais a accusé M. Popp de travailler contre le gouvernement de M. Museveni.
« Nous n’avons aucun problème avec les États-Unis, comme je l’ai dit à maintes reprises ; c’est un pays que nous aimons et admirons. Mais dernièrement, nous avons beaucoup de preuves qu’ils ont travaillé contre le gouvernement NRM ».
Muhoozi a informé la nation de son intention de confronter l’ambassadeur à propos de ce qu’il décrit comme un manque de respect envers son père et une atteinte à la constitution ougandaise.
« Chers compatriotes ougandais, il est de mon devoir solennel de vous annoncer que nous, en tant que nation, sommes sur le point d’avoir une confrontation sérieuse avec l’actuel ambassadeur des États-Unis dans notre pays pour avoir manqué de respect à notre bien-aimé et célèbre président et pour avoir sapé la constitution de l’Ouganda », a-t-il déclaré.
M. Muhoozi a expliqué que ce manque de respect ne concernait pas seulement lui, mais aussi le président Museveni, le gouvernement et le peuple ougandais.
« Il ne s’agit pas d’un problème personnel entre moi et l’actuel ambassadeur des États-Unis : c’est une question nationale, et vous verrez qu’aucun pays étranger ne dominera plus jamais l’Ouganda », a-t-il fait remarquer.
U.S. Responds to General Muhoozi’s Threats to Its Ambassador (msn.com)
