22 septembre 2025
Massacre à Pont-Sondé : le gang Gran-Grif fait au moins 20 victimes
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Massacre à Pont-Sondé : le gang Gran-Grif fait au moins 20 victimes

Évoquer l’insécurité dans l’Artibonite c’est comme prêcher dans le désert, gaspiller son temps, se faire ridiculiser. Personne, autorité centrale comme dirigeants locaux, ne fait cas des citoyens délaissés, abandonnés à leur sort depuis plus de 3 ans. L’offensive menée par le gang «Gran-Grif» à Pont-Sondé témoigne d’une situation inacceptable, soutiennent des Artibonitiens.

Au moins 20 personnes sont tuées par le gang «Gran-Grif», actif dans la Vallée de l’Artibonite depuis plus de 5 ans, lors d’une attaque menée ce jeudi contre des membres de la population civile à Pont-Sondé. Selon des témoins, de très tôt, les bandits ont envahi la route nationale numéro 1 pour assassiner des petits commerçants, des détaillants qui s’apprêtaient à lancer leurs activités.

Des images virales sur des réseaux sociaux montrent des corps troués de balle face contre le sol. Plusieurs blessés par balle ont été évacués à l’Hôpital Saint-Nicolas de Saint-Marc dépassé par le nombre de cas reçus. Certains blessés accueillis par le personnel de l’hôpital sont dans une situation critique, selon des proches.

À Pont-Sondé, comme à Croix-Périsse, Petite-Rivière de l’Artibonite, la Police nationale d’Haïti (PNH) n’est plus une force redoutable. Les bandits opèrent sous les yeux impuissants des forces de l’ordre. Le Spectacle est révoltant à Pont-Sondé, en dépit de la présence des policiers dans le Sous-commissariat «Pat-Chwal», des hommes armés défilent, assassinent, kidnappent et rançonnent les usagers de la route nationale numéro 1, déplorent des journalistes locaux.

L’état d’urgence sécuritaire décrété sur tout le territoire national par l’exécutif de transition est loin de juguler l’insécurité. Aucune intervention policière n’a été engagée dans l’Artibonite pour mettre hors d’état de nuire les criminels. Il y a moins d’un mois, des membres de la société civile de la vallée de l’Artibonite ont sollicité de la hiérarchie de la PNH des équipements pour les policiers. En dépit du fait que des notables de Saint-Marc ont mis à la disposition de l’État des bateaux pour transporter les quatre blindés promis, aucune suite n’a été accordée, regrette Bertide Horace, porte-parole de la Commission de dialogue réconciliation et conscientisation pour sauver l’Artibonite.

Hervé Noël 

vevenoel@gmail.com

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