U.S. Reissues Level 4: Do Not Travel Advisory for Haiti (travelmarketreport.com)
Le Bureau de Communication du Premier ministre haïtien a annoncé la réussite de l’audience publique marquant les 100 premiers jours du gouvernement dirigé par Dr Garry Conille, qui s’est tenue le 19 septembre 2024 à l’Hôtel Karibe à Port-au-Prince. Cet événement a permis au Premier ministre et à son Cabinet de présenter un bilan des actions gouvernementales, notamment en matière de sécurité, de redressement économique, de résolution de la crise humanitaire, et des réformes constitutionnelles.
Le tout-puissant Premier Ministre Dr. Conille, dont le seul pair est l’ancien chef de gouvernement défaillant Dr. Ariel Henry, a affirmé son engagement en faveur d’une « gouvernance démocratique et transparente », promouvant l’inclusion, le dialogue et la participation. Cet exercice de responsabilisation a été largement suivi par la population haïtienne et la diaspora, avec des diffusions multiples sur divers médias nationaux et internationaux.
Paradoxalement, e département d’État américain a une nouvelle fois adressé une sévère mise en garde aux citoyens américains qui envisagent de se rendre en Haïti.
Selon les médias, l’avis recommande d’éviter le pays des Caraïbes en raison des risques croissants d’enlèvement, de criminalité, de troubles civils et de services de santé limités.
Cet avis fait suite à l’état d’urgence déclaré en Haïti en mars 2024, à la suite d’une série d’évasions violentes de prisonniers qui ont conduit à la fuite de milliers de détenus.
Depuis, le département d’État a signalé une recrudescence des crimes liés aux armes à feu, notamment des vols à main armée, des détournements de voiture et des enlèvements visant à la fois des locaux et des étrangers, y compris des citoyens américains.
L’aéroport de Port-au-Prince, l’une des principales portes d’entrée en Haïti, a été identifié comme un foyer particulier d’activités criminelles. Le département d’État a recommandé aux voyageurs de faire preuve d’une extrême prudence lorsqu’ils voyagent seuls, en particulier les femmes, car elles sont souvent la cible des criminels.
Outre les risques sécuritaires accrus, le gouvernement américain a souligné sa capacité limitée à fournir une assistance aux citoyens américains qui choisissent de se rendre en Haïti et se retrouvent en difficulté.
Les forces de l’ordre et les services d’urgence locaux sont souvent mal équipés pour répondre à des crimes graves ou à des situations d’urgence, ce qui rend les voyageurs vulnérables.
Haïti est l’un des pays actuellement classés au niveau 4 (Do Not Travel) par le département d’État américain, à l’instar de la Russie, de l’Irak, de l’Ukraine, de la Libye et du Liban.
Cette désignation indique que les risques encourus par les citoyens américains dans ces pays sont si graves que le département déconseille fortement tout voyage.
L’alerte renforcée pour Haïti a déjà eu un impact significatif sur l’industrie du tourisme.
Royal Caribbean International, une grande compagnie de croisières, a récemment annoncé le retrait de Labadee, sa destination privée en Haïti, de ses itinéraires dans les Caraïbes pour des raisons de sécurité.
Cette décision a affecté non seulement Royal Caribbean, mais aussi Celebrity Cruises, qui utilise également Labadee comme port d’escale.
L’avis permanent du département d’État américain rappelle brutalement la détérioration de la situation sécuritaire en Haïti et souligne l’importance de faire preuve de prudence et d’envisager d’autres destinations de voyage.