Arcahaie : deux morts, un policier blessé dans une attaque qui serait menée par un agent intérimaire
Dans la Cité du Drapeau, les travailleurs de la presse sont contraints de faire profil bas concernant l’information, en raison des possibles représailles auxquelles ils pourraient être exposés. L’un des agents exécutifs intérimaires de la mairie, Jean Hervé Sainvil, selon des Archelois, est mis en cause dans une attaque à main armée ayant fait au moins deux morts et un blessé du côté de la PNH. Il traînerait derrière lui une réputation d’être cruel.
Dans la soirée du dimanche 15 septembre dernier, l’agent exécutif intérimaire adjoint, Jean Hervé Sainvil, accompagné d’hommes lourdement armés, a envahi la résidence du policier nommé Abélard pour interrompre un programme socio-culturel, préalablement interdit par la mairie. Selon l’édile, qui s’est exprimé le mardi 17 septembre sur le dossier, cette décision s’inscrit dans le cadre des mesures visant à sécuriser la commune de l’Arcahaie, exposée à l’invasion des gangs armés de « Viv Ansanm », après plusieurs sollicitations.
Lors de l’interruption forcée de ce rassemblement culturel, des échanges de tirs entre des éléments de la Police nationale d’Haïti (PNH) et des civils armés ont fait au moins deux morts et plusieurs blessés. Parmi les personnes touchées se trouve un policier de la Brigade d’opération et d’intervention départementale (BOID). L’agent, blessé au cou, a dû être évacué d’urgence vers Port-au-Prince par voie maritime, selon des sources locales. Admis dans un centre hospitalier de la capitale, le policier, dont l’identité n’a pas été révélée, reçoit des soins, et son état de santé demeure préoccupant.
L’attaque armée, qui aurait été perpétrée par le maire intérimaire de l’Arcahaie, a accentué le problème de la circulation d’armes illégales dans la commune. Les observateurs considèrent que les civils enrôlés dans les groupes d’autodéfense échappent à tout contrôle.