Après 12 ans, le pays se retrouve avec un homme qui prétend résoudre le problème de l’insécurité en Haïti, alors que le pays s’enfonce dans la misère et la dépendance, déplore le militant lavalas Shiler Louidor.
Mardi, le Dr Shiler Louidor, intervenant à l’émission Booster de Radio Méga, n’a pas mâché ses mots en critiquant sévèrement le Premier ministre de facto, le Dr Garry Conille. Sur un ton acerbe et sans concession, le Dr Louidor a qualifié le chef du gouvernement « made in USA “ de ” pire esclave domestique », manifestant ainsi son profond désaveu à l’égard de la gouvernance actuelle du pays.
Selon M. Louidor, la gestion du Dr Conille reflète une soumission totale aux forces extérieures, sans réelle volonté de défendre les intérêts nationaux.
Cette critique cinglante remet en cause la pertinence et l’indépendance des dirigeants actuels, dans un contexte où les décisions prises par le gouvernement sont de plus en plus contestées.
L’intervention du Dr Louidor vise non seulement à dénoncer l’influence étrangère qui pèse sur le gouvernement, mais aussi à inviter à une réflexion plus profonde sur la souveraineté et l’orientation politique du pays, alors qu’une conférence nationale est d’ores et déjà vouée à l’échec.
Les élections : un prétexte pour masquer les véritables enjeux de gouvernance
Depuis les années 2000, rappelle M. Louidor, de nombreuses crises politiques et sociales dans le monde, et en particulier en Haïti, ont éclaté à la suite d’élections contestées. « Ces crises post-électorales révèlent une réalité bien plus complexe que la simple opposition entre gagnants et perdants : elles sont le symptôme d’une gouvernance défaillante, d’un manque de vision à long terme et d’une incapacité à mettre en place des institutions solides et inclusives ».
Il est temps de recentrer le débat sur les vraies questions, insiste-t-il. « Nos sociétés ne souffrent pas d’un problème électoral, mais d’une mauvaise gouvernance, d’une sécurité inexistante et d’une vision nationale floue ».
Comment pouvons-nous espérer progresser si les citoyens ne peuvent pas vaquer à leurs occupations sans craindre pour leur sécurité ? Si la planification économique n’est qu’un mirage ? S’il n’y a pas de vision à 10, 20 ou 30 ans pour le pays ?
La question n’est pas seulement de savoir comment organiser des élections. Il s’agit de savoir comment restaurer la confiance des citoyens dans leurs institutions, comment rétablir l’ordre public et comment construire une vision nationale qui place l’éducation, le civisme et la transparence au cœur du développement. Les élections, bien qu’importantes, ne sont qu’un élément d’un système de gouvernance sain et fonctionnel », explique Louidor sur radio Mega.