Les dirigeants de Dayton rejettent les allégations de migrants « mangeant des animaux de compagnie » partagées par JD Vance. Les dirigeants de Dayton et de Springfield continuent de travailler à dissiper ces rumeurs, tandis que la ville de Dayton réaffirme son engagement en faveur d’une communauté inclusive et accueillante pour tous.
Dayton Leaders Rebuke New Migrants ‘Eating Pets’ Claim Shared by JD Vance (msn.com)
Les responsables de Dayton, Ohio, ont fermement rejeté une allégation relayée par le candidat républicain à la vice-présidence, JD Vance, samedi, selon laquelle des migrants haïtiens seraient responsables de la consommation d’animaux de compagnie.
Cette polémique a éclaté après que l’ancien président Donald Trump a affirmé lors du débat présidentiel de mardi soir que les migrants haïtiens à Springfield, Ohio, « mangeaient les animaux de compagnie ». Trump avait déclaré : « À Springfield, ils mangent les chiens – les gens qui sont arrivés. Ils mangent les chats. Ils mangent les animaux de compagnie des habitants. Et c’est ce qui se passe dans notre pays, c’est une honte. »
L’une des modératrices du débat, David Muir d’ABC News, a immédiatement vérifié les faits, expliquant aux téléspectateurs que les autorités de Springfield avaient nié toute crédibilité à ces accusations. Le responsable de la ville avait déclaré qu’« il n’y avait eu aucun rapport crédible sur des animaux de compagnie blessés, maltraités ou consommés par des membres de la communauté immigrée ».
Malgré ces démentis, JD Vance a partagé une vidéo sur X (anciennement Twitter), relayée par l’activiste conservateur Christopher F. Rufo, affirmant que des migrants en Ohio faisaient des barbecues avec des chats. Cette publication a rapidement déclenché de vives réactions de la part des autorités locales.
Le maire de Dayton, Jeffrey Mims Jr., a publié un communiqué qualifiant cette déclaration de « fausse » et « dangereusement irresponsable ». Il a souligné que « la communauté immigrée et réfugiée de Dayton n’est en aucun cas impliquée dans de tels actes » et a réitéré l’engagement de la ville à défendre et à valoriser ses migrants.
Le chef de la police de Dayton, Kamran Afzal, a également réagi fermement, réfutant catégoriquement ces allégations et dénonçant l’utilisation d’informations infondées à des fins politiques.
Cette affaire survient alors que des menaces de bombes ont perturbé Springfield, entraînant la fermeture d’écoles et de bâtiments municipaux, dans un contexte de tensions croissantes autour des questions migratoires.
L’origine de cette rumeur remonte à une publication Facebook d’une habitante de Springfield, Erika Lee, qui avait mentionné la disparition d’un chat de son voisin, suscitant de vives spéculations et un emballement médiatique. Lee a depuis exprimé des remords face aux répercussions inattendues de son post.