Depuis leur lancement, les réseaux 5G sont restés en constante évolution, passant par plusieurs étapes. L’itération la plus récente est la 5G avancée, également connue sous le nom de 5G améliorée. Cependant, des chercheurs travaillent déjà sur différentes approches qui pourraient permettre la mise en place des réseaux 6G du futur. Des recherches récentes ont donné des résultats prometteurs pour une éventuelle mise en œuvre dans les réseaux 6G, permettant d’atteindre des vitesses de transmission de données record.
Des chercheurs de l’université d’Adélaïde, bénéficiant d’un financement international, ont expérimenté une minuscule puce capable de gérer les ondes térahertz. Ces ondes fonctionnent à un point optimal du spectre électromagnétique, entre les micro-ondes et la lumière infrarouge. Avec la bonne technologie, les systèmes de communication basés sur les ondes térahertz ont le potentiel de dépasser largement les vitesses de transmission actuelles.
Réseau 6G basé sur les ondes térahertz
Les réseaux 6G basés sur les ondes térahertz pourraient offrir des vitesses de données record
L’avantage des ondes térahertz est qu’elles peuvent transmettre sans problème de grandes quantités de données. Alors que les réseaux 4G et 5G sont déjà puissants en soi, la technologie basée sur les ondes térahertz équivaut à la mise en place de routes plus larges et plus spacieuses dans des zones surpeuplées. En d’autres termes, elle peut faire paraître lente la transmission de données que nous considérons aujourd’hui comme rapide.
La base de la recherche est une petite puce fabriquée à partir d’une plaquette de silicium de 250 micromètres d’épaisseur. La puce doit également présenter une résistance électrique élevée, qui est une propriété essentielle. L’équipe l’a soumise à divers tests de transmission de données à l’aide d’ondes térahertz. La puce, appelée « multiplexeur de polarisation », a permis de surmonter efficacement certains des principaux obstacles à l’utilisation de la technologie térahertz.
Tout d’abord, ces types d’ondes sont difficiles à gérer efficacement. Cependant, le multiplexeur de polarisation a pu jouer le rôle de « policier de la circulation », en dirigeant l’orientation et l’oscillation de deux ondes avec une perte de signal minimale. Cet aspect est essentiel pour la mise en œuvre éventuelle d’une norme de télécommunication. La petite puce avait une perte de signal moyenne d’environ 1 décibel.
Jusqu’à 190 gigabits par seconde avec une perte minimale
L’équipe a démontré les incroyables propriétés de sa puce lors de tests réels en diffusant simultanément deux signaux vidéo sur une liaison térahertz. Les résultats ont doublé la capacité actuelle de transmission de données sur un canal conventionnel. En ce qui concerne les vitesses de transmission, la puce a atteint jusqu’à 64 gigabits par seconde. En utilisant un schéma de modulation plus complexe (16-QAM), la vitesse était encore plus élevée, atteignant 190 gigabits par seconde.
Cette avancée technologique pourrait révolutionner les télécommunications et les interactions à distance telles que nous les connaissons. Si de nombreuses personnes se concentrent sur la vitesse de transmission des données, il ne faut pas oublier la perte de signal extrêmement faible qui en résulte. Imaginez un avenir avec des réseaux sans fil sans décalage pour les jeux en ligne ou des chirurgies à distance avec des connexions sans décalage et des images à très haute résolution. Cela serait également particulièrement utile pour des expériences plus réalistes et immersives basées sur la RV. Ce dernier point pourrait devenir particulièrement important lorsque Samsung et Apple lanceront de nouveaux casques VR à l’avenir.
Défis à relever avant une mise en œuvre massive
Bien entendu, la mise en œuvre de la technologie térahertz dans l’ensemble des réseaux de télécommunications n’est pas sans poser de problèmes. Par exemple, ces ondes ont une faible portée et des interférences importantes avec les obstacles. En ce sens, elles sont similaires à la bande 5 GHz de votre routeur WiFi. Des systèmes plus efficaces sont également nécessaires pour créer et détecter les ondes térahertz. Le studio a testé une puce minuscule, mais il lui faut des méthodes de mise à l’échelle efficaces pour répondre aux exigences de plates-formes beaucoup plus grandes.
Néanmoins, ce n’est pas demain que l’on verra des réseaux 6G alimentés par des ondes térahertz avec des vitesses de données record. Pendant ce temps, les réseaux 5G continuent d’évoluer et de se déployer. Cependant, les attentes de l’équipe de recherche sont élevées. « D’ici dix ans, nous prévoyons une adoption et une intégration généralisées de ces technologies térahertz dans diverses industries, révolutionnant des domaines tels que les télécommunications, l’imagerie, le radar et l’internet des objets », prédit le professeur Withayachumnankul de l’université d’Adélaïde.