Un groupe de manifestants s’est mobilisé aux Gonaïves, le mercredi 28 août 2024, pour exprimer leur frustration face à l’insécurité grandissante dans le département de l’Artibonite. Ils ont pris pour cible le commissariat Toussaint Louverture, dénonçant « l’inaction des forces de l’ordre qu’ils accusent de laisser les gangs opérer en toute impunité ».
Les manifestants, composés en grande partie de chauffeurs de taxi-moto et de citoyens exaspérés, ont marché sur l’avenue principale des Dattes avant de se diriger vers le commissariat, exigeant des réponses et des actions concrètes de la part des forces de l’ordre. A leur arrivée, ils ont trouvé « les portes du commissariat fermées », ce qui n’a fait qu’attiser leur colère.
Les manifestants ont exprimé leur indignation par des slogans et des accusations à l’encontre de la police, en particulier de la DDA, les accusant de ne pas protéger correctement la population. Ils ont affirmé que la souffrance de la population est ignorée, alors que les gangs continuent à semer la terreur dans les quartiers, notamment à Saint-Rachat.
Cette manifestation, rappelons-le, s’inscrit dans le cadre d’une série d’actions planifiées par les protestataires qui menacent de poursuivre leur mouvement si aucune mesure n’est prise pour éradiquer l’insécurité dans le Haut et le Bas Artibonite.
Ils réclament des actions urgentes pour démanteler les groupes criminels et rétablir la sécurité, craignant que la situation ne dégénère.
La détermination des manifestants à obtenir des résultats ne semble pas avoir faibli, constate un reporter de Rezo Nòdwès, et ils ont annoncé que d’autres actions seraient menées la semaine prochaine si leurs demandes n’étaient pas satisfaites. Le climat reste donc tendu et l’issue de cette confrontation entre la population et les forces de l’ordre reste incertaine.

