Michel Martelly, devenu Président de la République d’Haïti par un accident de l’histoire, semble ne plus bénéficier du statut de leader politique respecté. Ses déboires, qui se multiplient depuis la publication par les autorités américaines d’un dossier le liant à des bandes criminelles en Haïti et à la mafia de la drogue, prennent aujourd’hui une tournure des plus humiliantes.
Le week-end dernier, selon de nombreux témoins et internautes, Martelly a subi un revers retentissant à New Jersey. Il devait se produire « en privé » mais la police est intervenue et a ordonné l’arrêt immédiat de l’événement. En vertu des sanctions américaines interdisant toute activité lucrative liée à sa personne, Martelly s’est donc vu interdire la route par une ordonnance exigeant que quiconque ne s’associe pas avec lui.
Les choses ne se sont pas arrangées pour le chanteur aux musiques grivoises devenu président accidentel, avec l’annulation d’un autre événement prévu le 1er septembre à New York.
Organisé par Guitario Roche, un promoteur communautaire bien connu, l’événement devait défier les interdictions existantes, mais a finalement été reporté. Malgré la résistance de Roche, les autorités américaines ont réitéré l’inflexibilité de leurs décisions : Martelly ne pourra se produire ni à New Jersey ni à New York, et son horizon se rétrécit de plus en plus.
En conséquence, « Sweet Micky » Martelly se retrouve aujourd’hui confiné, incapable de se produire aux États-Unis, et son avenir est incertain. Peut-être devra-t-il se retirer vers de meilleurs horizons, mais pour l’instant, son étoile est sérieusement ternie depuis que les révélations officielles sur sa proximité avec des gangs criminels armés ont plongé Haïti dans le chaos le plus total.