Le 14 août 2021, un séisme dévastateur de magnitude 7,2 a frappé le sud-ouest d’Haïti, causant des destructions massives et un bilan humain tragique. L’épicentre se situait à environ 12 km au nord-est de Saint-Louis-du-Sud, affectant principalement les départements de Nippes, de Grand’Anse et du Sud.
Trois ans après cette tragédie, les séquelles du séisme sont toujours visibles. Les promesses de reconstruction faites par l’État haïtien sous le gouvernement d’Ariel Henry n’ont pas été tenues. Le Grand Sud reste largement déconnecté de la capitale Port-au-Prince en raison de la présence de gangs qui contrôlent les routes principales. Ces zones sont devenues des territoires perdus, où la loi et l’ordre peinent à s’imposer malgré le déploiement d’une force multinationale et des changements au sein de la police nationale.
La catastrophe a également détruit ou endommagé 94 écoles sur les 255 évaluées dans le sud du pays, compliquant davantage l’accès à l’éducation pour les enfants déjà affectés par des crises politiques et sanitaires récurrentes.
Selon les rapports officiels, le tremblement de terre a causé la mort de 2 207 personnes et a blessé plus de 12 268 autres. De plus, 344 personnes ont été portées disparues. Les dégâts matériels ont été considérables, avec 52 953 maisons détruites et 77 006 endommagées. Plus de 1,2 million de personnes ont été touchées, dont environ 540 000 enfants.
L’enthousiasme de certains jeunes pour rejoindre les forces armées haïtiennes en 2024, est un signe d’espoir, mais cette institution demeure dans un état embryonnaire, incapable de jouer un rôle significatif dans la protection et la stabilisation du pays. Les défis restent immenses et le chemin vers la reconstruction et la normalisation de la vie quotidienne dans les régions touchées est encore long et incertain.