9 octobre 2024
Variole du singe : Le Kenya signale un premier cas alors que l’OMS déclenche l’alerte mondiale maximale mercredi en réponse à une nouvelle variante dangereuse
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Variole du singe : Le Kenya signale un premier cas alors que l’OMS déclenche l’alerte mondiale maximale mercredi en réponse à une nouvelle variante dangereuse

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché mercredi son plus haut niveau d’alerte sanitaire internationale en réponse à la recrudescence des cas de variole du singe (mpox) en Afrique, incluant les premiers cas détectés au Kenya.

« Le comité d’urgence s’est réuni aujourd’hui et m’a informé que la situation constitue une urgence de santé publique de portée internationale. J’ai accepté cet avis, » a déclaré le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse. « C’est une situation qui devrait nous concerner tous, » a-t-il ajouté.

Seul le directeur général de l’OMS peut déclarer une urgence de santé publique de portée internationale, sur la recommandation d’un comité d’experts ad hoc. Les 15 membres du comité présents à la réunion ont unanimement estimé que les critères étaient remplis pour déclarer une telle urgence, a précisé le président du groupe d’experts, Dimie Ogoina.

Une Nouvelle Variante Plus Dangereuse

L’épidémie actuelle, originaire de la RDC et pour l’instant limitée à l’Afrique, présente des caractéristiques particulières, notamment un virus plus contagieux et dangereux. Elle est causée par le clade 1 et une variante encore plus dangereuse, le clade 1b, avec un taux de mortalité estimé à 3,6 %.

Depuis janvier 2022, un total de 38 465 cas de cette maladie, anciennement connue sous le nom de variole du singe, ont été signalés dans 16 pays africains, entraînant 1 456 décès. On a constaté une augmentation de 160 % des cas en 2024 par rapport à l’année précédente, selon les données publiées la semaine dernière par l’agence de santé Africa CDC.

Situation au Kenya

Le Kenya a récemment confirmé son premier cas de mpox à la frontière de Taita-Taveta, un point de passage important entre l’Ouganda et le Rwanda. La personne infectée voyageait de l’Ouganda au Rwanda en passant par le Kenya. Les autorités sanitaires kényanes ont immédiatement alerté la population sur la nécessité d’éviter les contacts étroits avec les personnes infectées ou présentant des symptômes suspects. Cette situation fait suite à la détection de plusieurs cas au Burundi et en RDC, exacerbant les craintes de propagation régionale rapide en raison des mouvements de population élevés dans la région.

Réponse Internationale

« L’OMS s’engage, dans les jours et les semaines à venir, à coordonner la riposte mondiale, en collaborant étroitement avec chaque pays touché et en tirant parti de sa présence sur le terrain pour prévenir la transmission, traiter les personnes infectées et sauver des vies, » a affirmé le Dr Tedros. Déclarer l’alerte maximale à l’échelle mondiale permet à l’OMS d’accéder à des fonds pour les interventions d’urgence. Toutefois, les priorités restent les mêmes : investir dans les capacités de diagnostic, la réponse de santé publique, le traitement et la vaccination.

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