19 octobre 2025
Gonaïves : 800 Gdes le gallon d’essence, une situation intenable malgré les déclarations des officiels cantonnés à Port-au-Prince
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Gonaïves : 800 Gdes le gallon d’essence, une situation intenable malgré les déclarations des officiels cantonnés à Port-au-Prince

La réalité inquiétante des Gonaïves : entre insécurité et crise économique. Aux Gonaïves, depuis l’ère Jovenel-Claude Joseph jusqu’à aujourd’hui, l’usine électrique est dysfonctionnelle. Le Premier ministre Conille en est-il informé, lui qui, malgré ses multiples visites à droite et à gauche, n’a jamais quitté Port-au-Prince ?

Gonaïves, Haïti – Malgré les assurances du président du Conseil Présidentiel de Transition, M. Édouard Leblanc, qui a tout récemment déclaré devant l’assemblée de la Caricom que « tout va bien en Haïti et que la situation revient progressivement à la normale », la réalité sur le terrain, notamment aux Gonaïves, la cité de l’indépendance et chef-lieu du département de l’Artibonite, est beaucoup plus sombre.

Dans cette ville historique, le gallon d’essence coûte actuellement 160 dollars haïtiens, soit environ 800 gourdes. Cette hausse exorbitante des prix s’inscrit dans un contexte d’insécurité généralisée, exacerbée par l’omniprésence des bandits le long de la route nationale numéro 1. Ces derniers ont installé de véritables postes de péage, obligeant les commerçants à payer des frais de passage exorbitants à l’aller et au retour.

Pour éviter les dangers de la route nationale, certains commerçants gonaïviens doivent emprunter des itinéraires détournés, comme celui de Saint-Michel-de-l’Atalaye. Cependant, pour d’autres, ils ont affaire à des barrages routiers tenus par des bandits, notamment à Carrefour-Périsse, Carrefour-Paye, Poissonnet et Titanyen-Canaan. Ces obstacles multiples et coûteux expliquent la flambée des prix des produits de première nécessité dans la ville.

Contrairement aux déclarations enthousiastes de M. Leblanc et de Garry Conille, aucun des deux responsables n’a encore visité une seule ville de province pour évaluer la situation réelle. Les annonces de redressement et de préparation des élections ne semblent donc pas en phase avec la réalité quotidienne des Haïtiens, en particulier des habitants de Gonaïves.

Par conséquent, la question qui se pose est la suivante : pour qui ces élections sont-elles organisées ? Le risque est grand de voir émerger un parlement inféodé à l’exécutif et incapable de sanctionner les abus. La population des Gonaïves, épuisée et désespérée, attend des actions concrètes et non des promesses en l’air.

La dernière déclaration concernant le déploiement de troupes kenyanes, censées avoir repris le contrôle de l’hôpital général, n’apporte que peu de réconfort aux habitants de Gonaïves. Pour eux, cette mesure ressemble plus à de la poudre aux yeux qu’à une véritable solution aux problèmes profonds et systémiques qui affectent la ville et le pays dans son ensemble.

La situation aux Gonaïves est loin de s’améliorer comme le prétendent les autorités. La réalité sur le terrain montre une ville en proie à l’insécurité et à une crise économique sévère, laissant ses habitants dans une situation de précarité alarmante. Les déclarations optimistes des autorités contrastent fortement avec le quotidien des Gonaïviens qui réclament des actions concrètes et urgentes.

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