La perspective de confier la présidence du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) à Smith Augustin et, prochainement, à Louis Gérarld Gilles, est devenue un sujet de grande inquiétude en Haïti. Les dessous d’un scandale de corruption retentissant impliquant ces deux personnages, ainsi que Vertilaire du parti Pitit Dessalines, alimentent les doutes quant à leur capacité à gouverner de manière transparente et responsable.
Le scandale qui a éclaté en juillet, est desormais documenté par des procès-verbaux, révélant des échanges écrits et téléphoniques entre Smith Augustin, Gérard Gilles et Vertilaire liés au président du conseil d’administration de la Banque Nationale de Crédit. Cette situation fait peser de lourdes hypothèques sur leur intégrité et leur légitimité à présider le CPT, un organe déterminant pour la stabilité et la transition politique en Haïti.
La confiance en ces figures politiques est gravement érodée. Dr Augustin, représentant d’un parti au financement obscur lié à Dr Claude Joseph, et Dr Gérard Gilles, affilié au regroupement politique pro-PHTK, se retrouvent au cœur d’un scandale qui compromet totalement leur crédibilité. La nomination de telles personnalités à des postes de leadership au CPT pourrait miner davantage la confiance du public en cette institution avant tout anticonstitutionnelle.
Implications pour les élections de 2026
Le Dr Gérard Gilles, en particulier, devrait éventuellement se voir confier la tâche de proclamer les résultats des élections prévues avant le 7 février 2026. Si les élections sont organisées sous la supervision de personnes impliquées dans des scandales de corruption, la transparence et l’équité du processus électoral seront sérieusement remises en question. Cela pourrait exacerber la crise politique actuelle et saper la légitimité des résultats des élections, comme c’est le cas à Caracas.
La nomination de M. Augustin etr M. Gérard Gilles à la tête du CPT pourrait symboliser une institutionnalisation de la corruption en Haïti. La justice haïtienne, déjà critiquée pour ses lacunes, risque de voir sa crédibilité encore davantage ternie. En récompensant des individus impliqués dans des scandales, le pays semble encourager des pratiques qui nuisent à la bonne gouvernance et à l’État de droit.
La mobilisation de la société civile, des médias et des acteurs politiques pour exiger des réformes en profondeur devient incontournable. La transparence et la responsabilité doivent être les pierres angulaires d’une transition politique réussie. La communauté internationale, pour sa part, doit faire pression pour que des mécanismes rigoureux soient mis en place afin de garantir une gouvernance honnête et efficace et chasser les intrus corrompus.
En confiant la présidence du CPT à des individus entachés par des scandales de corruption, Haïti risque de perpétuer un cycle vicieux de malversations et de méfiance institutionnelle. La mise en cause de ces nominations et l’instauration d’un cadre politique où la transparence et l’intégrité priment sont impératifs. L’avenir d’Haïti dépend de la capacité de ses dirigeants et de son peuple à rejeter la normalisation de la corruption et à œuvrer pour un renouveau politique fondé sur la justice et la responsabilité.
cba