Kimberly Cheatle, directrice du Secret Service des États-Unis, a reconnu devant un comité du Congrès que l’attentat contre l’ancien président Donald Trump constitue « le plus grand échec opérationnel » de l’agence « depuis des décennies ». Lors de son audition devant la Chambre des représentants, Cheatle a assumé « l’entière responsabilité » de cette défaillance en matière de sécurité et a affirmé que le Secret Service coopère pleinement avec les enquêtes en cours.
Le 13 juillet, Donald Trump a été blessé par balle à l’oreille lors d’un meeting à Butler, en Pennsylvanie. Le tireur, un jeune homme de 20 ans dont les motivations restent inconnues, avait escaladé un toit à environ 140 mètres de l’ancien président, échappant ainsi au périmètre de sécurité. Malgré les alertes des témoins deux minutes avant les tirs, le tireur n’a pas été intercepté à temps et a finalement été abattu par les agents du Secret Service.
Face aux critiques, notamment de la part des républicains, la directrice Cheatle a été sommée de s’expliquer sur les failles de sécurité. Lors de l’audience, le président du comité, James Comer, et le démocrate Jamie Raskin ont posé des questions incisives sur l’absence de surveillance efficace du toit. Cheatle a répété que l’enquête est toujours en cours et n’a pas fourni de réponses détaillées, invoquant la nécessité de clarifier les circonstances exactes de l’incident.
En réponse à cette crise, le président Joe Biden a ordonné une enquête indépendante, dirigée par des personnalités telles que Janet Napolitano, ancienne secrétaire à la Sécurité intérieure sous Barack Obama, et Frances Townsend, ancienne conseillère à la Sécurité nationale sous George W. Bush. Cette enquête bipartite devra rendre ses conclusions dans un délai de 45 jours, afin de déterminer les responsabilités et d’éviter que de tels incidents ne se reproduisent à l’avenir.