13 octobre 2024
Contradictions dans les discours de Garry Conille, selon Josué Mérilien, dénonçant entre autres l’ingérence internationale
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Contradictions dans les discours de Garry Conille, selon Josué Mérilien, dénonçant entre autres l’ingérence internationale


Josué Mérilien identifie les distorsions dans les discours de Conille et dénonce l’ingérence internationale…

En annonçant vouloir combattre les gangs et en appelant ces mêmes groupes armés à lui octroyer la faveur de déposer les armes et de reconnaître l’autorité de l’État, le Premier ministre de transition nage dans un océan de contradictions, selon le dirigeant de l’Union nationale des normaliens haïtiens (UNNOH). Par ailleurs, le syndicaliste dénonce l’ingérence internationale dans la gestion politique haïtienne, qui risque de plonger le pays dans un chaos délibérément fabriqué, selon ses propos.

Le syndicaliste Josué Mérilien, lors d’une rencontre avec la presse au siège social de l’UNNOH, à Bois-Verna, affiche un certain pessimisme quant à la résolution véritable de la crise sécuritaire, qui passe inévitablement par l’adoption de mesures fortes et robustes contre les gangs qui continuent de terroriser la population.
Le discours confus, contradictoire et incohérent soutenu par le chef de la Primature, Dr. Garry Conille, contribue fortement à renforcer les gangs qui se sentent en sécurité, donc en position de force. D’où ce sentiment de doute observé chez le dirigeant de l’UNNOH, justifié par le fait que le Premier ministre déclare, d’une part, opter pour la négociation avec les gangs et, d’autre part, durcir le ton avec des annonces de rétablir l’autorité de l’État.

Lors de son installation à la Primature et tout au long de ses interventions dans la presse, le Premier ministre a été sans équivoque en ce qui concerne la lutte contre le grand banditisme et la criminalité. « Il faut éliminer les gangs à tout prix, » avait-il proclamé. Son directeur général a.i., Rameau Normil, un autre maillon important du Conseil supérieur de la Police nationale (CSPN), a renforcé le message du Premier ministre en annonçant des opérations policières imminentes dans les fiefs des gangs. Il a décrété la fin de la tolérance et une politique de tolérance zéro à l’égard des gangs. Cependant, de manière soudaine, Dr. Conille change de position pour inviter les bandits à reconnaître l’autorité de l’État au lieu de chercher à rétablir cette autorité comme il l’avait promis. De tels changements interpellent le syndicaliste, qui invite à la vigilance citoyenne pour forcer le Dr. Conille à adopter des mesures urgentes et fortes, susceptibles d’aider à combattre efficacement les gangs et à soulager la population en souffrance.

D’autres faits montrant un chef de la Primature s’imposant comme « maître et seigneur » et « super Premier ministre » tout en réduisant le Conseil présidentiel de transition (CPT) à sa plus simple expression préoccupent également le coordonnateur général de l’UNNOH. L’expérience déplaisante de l’ancien Premier ministre Gérard Latortue, qui a pratiquement dédaigné le président Boniface, ne doit pas être rééditée à travers la version CPT/Primature, redoute le syndicaliste. Un envoyé de l’impérialisme américain, qui œuvre pour satisfaire ses patrons, constitue une véritable menace dont la population doit impérativement tenir compte pour éviter le pire.

D’autres faits concernant l’ingérence étrangère dans la politique d’Haïti préoccupent également le coordonnateur général de l’UNNOH. Il a relevé des distorsions dans le discours de Gary Conille, mettant l’accent sur la nécessité de faire appel à des compétences nouvelles, à des personnalités qui inspirent confiance, alors qu’il ne cesse de s’entourer de figures recyclées. En témoigne le choix de l’ancien ministre de l’Éducation nationale, Nesmy Manigat, comme chef de cabinet, ainsi que la proximité de Gary Conille avec Magalie Habitant, une femme décriée et alliée connue des gangs. Cela contredit toute vision d’innovation dans la gouvernance de l’État, selon Josué Mérilien.

En ce qui concerne la composition du nouveau Conseil électoral provisoire (CEP), l’UNNOH encourage l’implication d’acteurs vertueux. Le responsable de l’UNNOH plaide en faveur de choix responsables et représentatifs des secteurs concernés. Il appelle à un mouvement citoyen tout en mettant en garde les secteurs progressistes afin d’éviter d’engager des intrus, des assassins et des escrocs au sein du CEP. L’UNNOH, en mode vigile, entend adresser une correspondance au CPT pour anticiper toute dérive dans les choix des membres du nouveau CEP.

Hervé Noel
vevenoel@gmail.com

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