Attention, le pays est habitué aux formations CEP qui n’ont jamais organisé d’élections de Martelly à Jovenel Moise !
Rezo Nodwes a appris que le Conseil Présidentiel de Transition, conformément à l’arrêté du 27 mai 2024, sans jamais publier l’important accord du 3 avril 2024 dans Le Moniteur, a envoyé une lettre aux 9 secteurs qui devraient avoir un représentant au Conseil Electoral (CEP) eternellement « provisoire » depuis 1987.
Ces entités, dont la Conférence épiscopale, les religions réformées, le Conseil de l’Université, les organisations de droits humains et les associations de journalistes, ont environ 8 jours pour soumettre le nom de leur représentant au CPT, qui encourage le choix d’une femme. Alors que le pays nage dans l’inconstitutionnalité depuis plus de 3 ans et que le CEP ne dispose d’aucune disposition constitutionnelle pour organiser un référendum interdit.
Par ailleurs, le CPT fait savoir que la Plateforme des Organisations Haïtiennes de Droits Humains (POHDH) et l’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH) sont chargées de coordonner le processus conduisant au choix d’une personne pour représenter le secteur des droits de l’homme auprès du CEP.
Selon l’article 14 de l’accord du 3 avril qui n’a pas encore force de loi, vu sa non-publication dans le journal officiel de la Republique, « le Conseil présidentiel nommera et publiera la liste des membres composant le Conseil électoral provisoire dans l’esprit de la Constitution de 1987 dans un délai ne dépassant pas 60 jours à partir de la date d’installation du gouvernement ».
Il est à noter qu’au moins cinq organisations de défense des droits humains, dans une note publique adressée aux nouvelles autorités haïtiennes, leur ont demandé de s’attaquer d’abord à la crise de l’insécurité avant de penser aux élections, faute de quoi les gangs terroristes et les candidats à l’argent sale auront la mainmise sur toute opération électorale éventuelle.