Si la police a réussi à reprendre le contrôle de l’hôpital général, un bilan précis des opérations apparaît indispensable pour évaluer l’impact réel de cette intervention sur la sécurité et le fonctionnement de l’établissement hospitalier.
Les dernières informations selon lesquelles la police kenyane aurait aidé la bande à Rameau Normil à prendre lundi le contrôle de l’hôpital général de Port-au-Prince (HUEH) sont trompeuses. Contrairement aux images séduisantes diffusées dans la presse kenyane, il est nécessaire de rétablir la vérité.
La police haïtienne n’a fait qu’enfoncer une porte déjà ouverte. Les gangs n’ont jamais installé leur quartier général à l’hôpital général de Port-au-Prince. Ils ont simplement forcé le personnel à partir, en semant la peur et en l’empêchant de reprendre le travail, selon les ordres de déstabilisation du pays qu’ils auraient reçus de leurs tuteurs.
Par ailleurs, l’affirmation selon laquelle la PNH aurait pris le contrôle de l’hôpital est tout aussi absurde. L’hôpital ne fonctionnait pas correctement avant l’intervention des gangs, comme en témoignent les problèmes de dialyse, le manque de médicaments et le dysfonctionnement de la morgue. Rien ne fonctionnait à l’hôpital général avant même l’arrivée des gangs terroristes en mission commandée.
Alors pourquoi tant de propagande pour faire croire que les troupes kenyanes en Haïti ont déjà accompli quelque chose d’utile quand on les voit s’exhiber ailleurs en plein jour ? Alors qu’aucun citoyen haïtien n’est encore autorisé à voyager en toute quiétude de Port-au-Prince aux. Gonaïves ou de la capitale aux Cayes. Il est temps d’arrêter cette désinformation et de se concentrer sur les vrais défis que sont le rétablissement de la sécurité et la facilitation de la libre circulation dans tout le pays.
HUEH s’est rétabli et quelle est la prochaine étape ?
Célimène Fragélus