WASHINGTON — Le président Biden a consulté le neurologue Dr. Kevin Cannard, spécialiste de la maladie de Parkinson, à la Maison Blanche le 17 janvier, a admis la porte-parole Karine Jean-Pierre tard mardi, quelques heures après avoir déclaré le contraire lors de son briefing habituel.
Cette clarification est survenue un jour après que Jean-Pierre a réprimandé un journaliste qui l’avait interrogée sur les informations trompeuses concernant une évaluation médicale de Biden, 81 ans, suite à sa performance désastreuse lors du débat du 27 juin, qui a déclenché des appels des démocrates pour qu’il se retire.
« Étant donné que la date n’a pas été mentionnée dans la question, je veux être claire que la réunion du 17 janvier entre [le médecin présidentiel] Dr. [Kevin] O’Connor et Dr. Cannard concernait l’examen physique du Président », a déclaré Jean-Pierre à l’Associated Press, dont le journaliste l’avait interrogée sur la rencontre entre Cannard et O’Connor, rapportée pour la première fois par The Post samedi dernier.
« C’était l’une des trois fois où le Président a vu le Dr. Cannard, à chaque fois pour son examen physique. Les résultats de chaque examen ont été rendus publics », a précisé Jean-Pierre.
Plus tôt mardi, Seung Min Kim de l’AP a demandé à Jean-Pierre : « Pouvez-vous dire si cette rencontre [entre Cannard et O’Connor] concernait les soins pour le président lui-même ? »
Jean-Pierre a répondu : « Je peux dire que ce n’était pas le cas. »
Cannard a visité la Maison Blanche huit fois en huit mois entre juillet de l’année dernière et mars de cette année pour ce qu’O’Connor a suggéré dans une lettre lundi soir comme étant des traitements pour des militaires — bien que ses fréquentes visites aient eu lieu à la clinique résidentielle du sous-sol de la Maison Blanche, plutôt qu’à une installation médicale distincte et plus grande dans le bâtiment voisin Eisenhower Executive Office Building, selon les registres publics des visiteurs.
Les conclusions de Cannard après avoir évalué Biden ont été incluses dans un rapport physique publié par O’Connor le 28 février, indiquant que le président avait été évalué lors d’un « examen neurologique extrêmement détaillé ».
« [I]l n’y avait aucune constatation compatible avec un trouble neurologique cérébelleux ou autre central, tel qu’un AVC, une sclérose en plaques, une maladie de Parkinson ou une sclérose latérale ascendante, ni aucun signe de myélopathie cervicale », indiquait le rapport.
La dernière divulgation de Jean-Pierre repousse la date de ce que la Maison Blanche dit être le plus récent examen neurologique de Biden, alors que des médecins et des politiciens spéculent ouvertement sur son pronostic cognitif.
La rétractation de la porte-parole est survenue malgré les protestations du corps de presse sur son refus initial d’expliquer les visites de Cannard et sa dénégation catégorique la semaine dernière affirmant que Biden n’avait subi « aucun type d’examen médical » après le débat, où il semblait confus et avait fait des remarques telles que « j’ai enfin battu Medicare ».
Un autre porte-parole de la Maison Blanche a révélé plus tard que « plusieurs jours » après le débat, « le Président a été consulté pour vérifier son rhume et se remettait bien ».
Jean-Pierre a réprimandé le journaliste de CBS Ed O’Keefe lors d’un échange tendu lundi lorsque celui-ci l’a interrogée sur le fait que « il est indiqué que [Cannard] s’est rendu à la clinique résidentielle ».
« Attendez une seconde. Il n’y a aucune raison d’être aussi agressif avec moi », a déclaré Jean-Pierre d’un ton moralisateur.
« Eh bien, nous sommes un peu contrariés par la manière dont les informations ont été partagées avec le corps de presse à son sujet », a répondu O’Keefe.
« Qu’est-ce qui vous contrarie ? Qu’est-ce qui vous contrarie ? » a-t-elle lancé, insistant sur le fait que « chaque fois que je reviens, je réponds à la question que vous avez posée ».
« Et vous répondez incorrectement, puis devez revenir pour corriger quelques jours plus tard », a rétorqué O’Keefe.
Plus tard dans le briefing, Jean-Pierre a déclaré que la ligne de questionnement était inappropriée.
« Les attaques personnelles ne sont pas acceptables », a-t-elle affirmé.
Jean-Pierre est largement considérée par ses collègues de la Maison Blanche comme mal préparée et peu curieuse des détails des grandes histoires avant de briefer la presse, ce qui a conduit à un effort infructueux l’automne dernier dirigé par la conseillère présidentielle Anita Dunn, qui contrôle la stratégie de communication de la West Wing, pour la convaincre de partir avant l’année électorale.