Après le retrait d’Haiti de la Citibank officiellement annoncé lundi, après plus de 50 ans de service, une autre institution financière, Finca, vieille de 35 ans, a également décidé de cesser ses activités dans le pays.
Finca, spécialisée dans les microcrédits et disposant de plus d’une douzaine de succursales dans le pays, notamment à Cabaret et à Croix-des-Bouquets, avait officiellement demandé en février dernier la résiliation de son accord avec la Banque de la République d’Haïti et envisage de fermer définitivement ses portes, invoquant des risques calculés.
Selon des sources du secteur financier, l’instabilité de la situation sécuritaire en Haïti est le principal facteur à l’origine de cette décision. Contacté par Rezo Nòdwès, aucun des numéros correspondants n’était disponible mardi matin.
Depuis la fédération des gangs en 2018 sous le régime Tèk kale 2 et rebaptisé » Viv Ansanm » sous l’administration Tèt Kale 3-SDP/Fusion, le pays est plongé dans un chaos total suite à des violences planifiées. Ces gangs impitoyables ont causé des milliers de morts et forcé de nombreux Haïtiens à fuir leurs quartiers, désormais considérés comme des territoires perdus, y compris la Croix-des-Bouquets.
Les gangs continuent de défier les autorités haïtiennes, malgré la présence d’un contingent de policiers étrangers. Face à cette insécurité, Finca, comme Citibank, aurait décidé de se retirer du secteur commercial haïtien.
Avec le départ de Finca, Haïti n’a plus d’institutions financières internationales actives. La Citibank, qui était la dernière à opérer dans le pays, a suivi en début de semaine le retrait de plusieurs autres banques internationales, telles que la Banque de Boston et la Scotiabank.
Cette double sortie est un coup dur pour le secteur financier haïtien, qui voit ses options internationales drastiquement réduites. Les milieux d’affaires, éternels soutiens des gouvernements de fait, pour la plupart corrompus, illégitimes et inconstitutionnels, devraient maintenant observer avec inquiétude l’impact potentiel de ces fermetures sur l’économie locale et le développement du microcrédit dans le pays.