Vidéo. Le chef de gang terroriste des « 103 Zombies » festoient sans crainte à Gressier, la police, bien qu’informée, reste passive, dénoncent les riverains.
Quoi s’attendre de mieux du nouveau leadership de la Police nationale d’Haïti (PNH), après les engagements de vaincre les gangs armés formulés par le revenant Rameau Normil lors de son installation, le vendredi 21 juin 2024, à la tête de la Direction générale de l’institution policière? Il paraît évident que l’optimisme reste illusoire compte tenu des derniers événements survenus vendredi dernier à Gressier.
Les capsules audiovisuelles ont inondé les réseaux sociaux. Plus d’une trentaine de véhicules ont défilé sur la route nationale numéro 2, à destination de l’une des plages abandonnées de Gressier. Les séquences s’accompagnent de voix qui jubilent à l’arrivée de la délégation sur le littoral avant d’évoquer l’anniversaire d’un des membres du gang «103 zombies».
Des autorités locales, contactées sur ce dossier, soulignent avoir signalé à la PNH des spectacles de feux d’artifice et des crépitements automatiques dans la soirée du vendredi. Cependant, aucun suivi n’a été fait. Les bandits de «Viv ansanm» ont fait la fête jusqu’à l’aube du samedi 29 juin, rapporte une source voulant garder l’anonymat.
À Gressier, la zone côtière est totalement contrôlée par des bandits. Les installations touristiques, les plages abandonnées depuis le début de l’année par les opérateurs servent de repaires aux organisations criminelles. Des plages comme Bel Horizon, Chaleur Tropicale, Soleil Antillais, Venisia Belissimo et Récréation sont à l’arrêt en raison de l’envahissement des groupes armés. Des propriétaires confient avoir déboursé plusieurs millions de gourdes aux criminels pour éviter l’incendie de leurs entreprises.
Une intervention des forces de l’ordre dans ces sites de concentration des redoutables chefs criminels est vivement encouragée, affirme un ancien maire de l’une des communes du littoral. Avec le départ de 90 % des membres de la population civile de Gressier et de ses environs, aucun dommage collatéral n’est à déplorer lors d’une opération policière bien coordonnée, soulignent des déplacés établis à Léogane.