Dans une note de presse publiée le 27 juin dernier, le groupe politique RED (Résistance Démocratique), dirigé par les Tet Kale Jovenélistes Claude Joseph et Rénald Lubérice, a tiré à boulets rouges sur le gouvernement CPT-Conille, au sein duquel plusieurs membres de la coalition RED/EDE/Compromis détiennent des postes.
Les deux compères, qui avaient fait chou et rave durant l’administration de Jovenel Moïse et une partie de celle du Dr Ariel Henry, ont tenu à rappeler aux membres du gouvernement qu’ils ne peuvent « revendiquer aucune légitimité, ni dynastique, ni populaire » et que leur « mandat se termine impérativement le 7 février 2026 avec l’installation d’un Président de la République élu par suffrage universel. »
Claude Joseph, ancien chancelier non ratifié par le Parlement et ancien Premier ministre de facto, et Rénald Lubérice, ancien conseiller tout-puissant mais improductif de Michel Martelly et de Jovenel Moïse, ont surpris plus d’un en critiquant ouvertement ce gouvernement et en dénonçant la « politique spectacle » des ministres, particulièrement sur les affaires sérieuses de la Nation nécessitant calme, sérénité et expérience.
« Menm l libyen vann nan lopinyon, politik espektak ak dife pay mayi se kôkôt ak figawo. Paske li pa fèt sou okenn baz solid, se rale kô w ban m met moun pa m », ont averti les fabricants du « Bloc majoritaire indissoluble » du Conseil Présidentiel qui s’est évaporé dès la première vague de contestation.
Doit-on voir dans ce communiqué les premières fissures de ce nouveau pouvoir ressemblant en tout point à la version 4 de la mouvance Tet Kale (PHTK 4) ? Est-ce le signe d’une insatisfaction par rapport aux nombreuses réclamations de poste de la coalition RED/EDE/Compromis qui a déjà donné des signes d’éclatement ?
On sait par ailleurs que certains fonctionnaires placés dans la diplomatie haïtienne par ces deux figures proéminentes de la coalition RED/EDE/Compromis sont frappés par des mesures prises par la nouvelle chancelière Dominique Dupuy, qui a pourtant été choisie par ces deux compères pour intégrer le Conseil Présidentiel de Transition.
Royaume divisé ou tentative de diversion ? En tout cas, Joseph et Lubérice envoient un « pinga » à la ministre. Ils mettent les personnalités en poste en garde « contre toute tentative d’autonomisation des représentants par rapport à leurs secteurs d’origine ».
Attention à la rébellion !
Elensky Fragelus