11 mai 2025
Comment s’attaquer aux gangs armés criminels et non à leurs victimes fuyant les « territoires  perdus »
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Comment s’attaquer aux gangs armés criminels et non à leurs victimes fuyant les « territoires  perdus »

Quand on veut s’attaquer aux gangs armés criminels on ne commence pas à s’attaquer à certaines de ses victimes en menaçant ceux qui , fuyant leur violence , ont déserté les bureaux de l’Administration publique se trouvant dans des « territoires perdus ». ( Dan pouri gen fos sou bannann mi )

En Haïti, ce sont ceux qui ont créé les conditions ayant engendré la crise sécuritaire qui imposent également aux timons de l’État ceux qui la gèrent depuis plus de cinq ans.

Ariel, Elbe, Conille et Rameau, pour ne citer que ceux là ont été sélectionnés par les mêmes mains et la même « écurie « qui ont imposé Martelly, Jovenel, Privert à la tête de l’État haïtien.

L’insécurité planifiée causant près d’un million de déplacés internes et externes, des massacres et viols en série depuis plus de 3 ans est gérée en fait par hommes placés à la tête de la Police Nationale d’Haïti et de la Primature dont on ignore aujourd’hui la véritable mission.

Pour résoudre le problème complexe des gangs criminels, Il y a toute une série d’actions qu’ils entreprendront jamais. Ils n’ont pas d’instruments en ce sens. 

Par exemple, comme le Président Bukele au Salvador et en complément des mesures de sécurité fortes, ils ne  lanceront jamais des initiatives de développement économique dans les quartiers à risque. Cela comprendrait des programmes d’emploi, d’éducation et d’infrastructures visant à réduire les facteurs socio-économiques qui contribuent au recrutement des gangs et à la criminalité.

Combien de fois durant les 36 mois du gouvernement défaillant de Ariel Henry, l’a-t-on vu prendre des actions montrant  une approche multidimensionnelle , comme  Bukele au Salvador,  pour résoudre le problème complexe des gangs , combinant répression dure, soutien aux victimes, développement communautaire et coopération internationale ?

Ce n’était pas sa mission, ni celle du Directeur Général de la PNH  Frantz Elbe.  

Quand on veut s’attaquer aux gangs armés criminels on ne commence pas à s’attaquer à certaines victimes en menaçant ceux qui , fuyant leur violence , ont déserté les bureaux publics se trouvant dans des territoires perdus. ( Dan pouri gen fos sou bannann mi )

Voilà comment  s’y prend un gouvernement , celui du Président Bukele au Salvador , qui veut véritablement combattre les gangs armés criminels :

1.**Déclaration de guerre aux gangs** : Bukele a adopté une approche dure envers les gangs, les décrivant comme des ennemis de l’État.

Depuis son accession au pouvoir, Bukele a adopté une rhétorique et une politique de confrontation directe envers les gangs. Il les a régulièrement qualifiés d’ennemis de l’État, soulignant la nécessité d’une action ferme pour restaurer la sécurité publique.

2. **Opération de sécurité nationale** : Il a lancé l’Opération de Sécurité Nationale pour renforcer la présence de l’armée et de la police dans les zones gangrénées par la criminalité.

L’Opération de Sécurité Nationale a été lancée pour coordonner les efforts entre l’armée et la police nationale afin de renforcer la présence dans les zones à haut risque. Cette opération vise à désarmer les gangs, arrêter leurs membres et démanteler leurs réseaux criminels.

3. **État d’urgence dans les prisons** : Bukele a imposé un état d’urgence dans les prisons pour contrôler les activités des gangs à l’intérieur et empêcher les communications extérieures.

Face à la menace que représentaient les gangs à l’intérieur des prisons, Bukele a déclaré un état d’urgence carcéral. Cette mesure vise à reprendre le contrôle des établissements pénitentiaires, à empêcher la communication entre les membres de gangs et à prévenir les évasions.

4. **Confinement strict** : Il a imposé des mesures strictes de confinement pour limiter les mouvements des membres de gangs et réduire les activités criminelles.

En réponse à l’escalade de la violence liée aux gangs, des mesures strictes de confinement ont été imposées dans les zones les plus touchées. Cela comprend des couvre-feux et des restrictions de déplacement pour limiter les activités criminelles des gangs et protéger les civils.

5. **Programme « Super Mano Dura »** : Il a relancé un programme anti-gangs intensifié, « Super Mano Dura », pour accroître les arrestations et les condamnations.

: Ce programme renforcé contre les gangs, connu sous le nom de « Super Main d’Acier », vise à intensifier les arrestations, les perquisitions et les condamnations des membres de gangs. Il s’accompagne souvent de raids ciblés et de campagnes de sensibilisation publique contre le crime organisé.

6. **Soutien aux victimes de gangs** : Bukele a mis en place des programmes de soutien aux victimes de gangs et à leurs familles pour leur offrir une protection et une aide financière.

Reconnaissant l’impact dévastateur des gangs sur les communautés, Bukele a mis en place des programmes de soutien aux victimes. Cela comprend une assistance financière, une protection accrue et des mesures de réhabilitation pour les personnes affectées par la violence des gangs.

7. **Technologie et surveillance** : Il a utilisé la technologie pour renforcer la surveillance des gangs, y compris l’utilisation de drones et de caméras de sécurité.

Pour améliorer l’efficacité des opérations de sécurité, le gouvernement a investi dans des technologies de surveillance avancées. Cela inclut l’utilisation de drones pour la surveillance aérienne, ainsi que l’installation de caméras de sécurité dans les zones sensibles pour surveiller les activités des gangs et prévenir les crimes.

8. **Réformes législatives** : Il a proposé des réformes législatives pour durcir les peines contre les membres de gangs et ceux impliqués dans des activités criminelles graves.

Bukele a proposé des réformes législatives visant à renforcer les peines contre les membres de gangs et ceux impliqués dans des crimes graves comme le trafic de drogue, l’extorsion et les homicides. Ces réformes visent à dissuader les activités criminelles en augmentant les risques et les conséquences pour les délinquants.

9. **Coopération internationale** : Bukele a cherché une coopération accrue avec d’autres pays pour partager des renseignements et lutter contre les gangs transnationaux.

Face à la nature transnationale des gangs, Bukele a cherché à renforcer la coopération avec d’autres pays. Cela inclut le partage de renseignements, la coordination des opérations de sécurité transfrontalières et la lutte contre le trafic de drogue et le blanchiment d’argent associés aux gangs.

10. **Développement économique des communautés à risque** : En parallèle à la répression, il a lancé des programmes de développement économique pour réduire les vulnérabilités socio-économiques qui contribuent au recrutement des gangs.

Celimène Fratus

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