27 juin 2024
Les Conseillers-Présidents et le PM Conille perçoivent-ils l’Organe de Contrôle de l’Exécutif comme une menace ?
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Les Conseillers-Présidents et le PM Conille perçoivent-ils l’Organe de Contrôle de l’Exécutif comme une menace ?

Les membres du  Conseil Présidentiel de Transition (CPT) , parmi eux des hommes comme Fritz Alphonse Jean, Leslie Voltaire et Jean Gardy Leblanc , représentant des partis politiques et des secteurs qui ont prôné la rupture dans le système politique en  Haïti pendant des années , et  le Premier Ministre de facto Garry Conille perçoivent-ils la troisième instance de la Transition politique en Haïti prévue par l’Accord du 3 Avril entre les parties prenantes comme une menace ?

C’est la question posée par de nombreux observateurs constatant que les deux premières instances de cette transition ( CPT et gouvernement) ont été mises en place dans les conditions que l’on sait, mais  l’ex-chef de Cabinet de Bill Clinton, M. Conille et les 9 membres du CPT ne sont pas du tout pressés à enclencher le processus devant mener à la mise en place de l’OCAG (Organe de Contrôle de l’Action du Gouvernement)

Il existe plusieurs raisons qui pourraient expliquer pourquoi le Chef du gouvernement mis en place par le CPT  semble vouloir agir en absence  d’un organe de contrôle indépendant. 

1. **Perte de contrôle politique :** Un organe de contrôle indépendant pourrait limiter le pouvoir du gouvernement Conille en imposant des règles et des vérifications, réduisant ainsi sa marge de manœuvre politique.

2. **Protection de l’opacité :** Le CPT et le  gouvernement Conille  semblent  préférer garder certaines activités ou décisions secrètes ou peu transparentes, ce qui pourrait être compromis par un organe de contrôle indépendant.

3. **Risques de révélation de corruption :** L’OCAG pourrait mettre en lumière des pratiques de corruption ou de mauvaise gestion au sein du  CPT et gouvernement, ce qui pourrait être préjudiciable pour les responsables.

4. **Perte de flexibilité administrative :** Le gouvernement Conille semble craindre que les procédures et les vérifications imposées par un organe de contrôle indépendant entravent la capacité d’action rapide et flexible nécessaire dans certaines situations.

5. **Doutes sur l’efficacité :** Il est possible que le gouvernement Conille estime qu’un organe de contrôle indépendant n’apportera pas réellement d’améliorations significatives à la gouvernance ou à la transparence et décide,  en accord avec le CPT de ne pas mettre en place l’OCAG.

Bref toute une série de raisons montrant comment le  gouvernement Conille et le CPT peuvent percevoir l’OCAG, un organe de contrôle indépendant,  comme une menace potentielle pour leur pouvoir, leur flexibilité et leur image publique, ce qui peut influencer leur opposition à sa création ou à son renforcement.

Celimène Fratus

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