CNN | Kenya – Le gouvernement Ruto abandonne certains aspects d’un projet de loi fiscale controversé à la suite de violentes protestations
Le gouvernement kényan a annulé plusieurs augmentations fiscales initialement prévues dans son controversé projet de loi de finances après que des manifestations se sont déroulées dans les rues mardi.
Parmi les hausses fiscales annulées figuraient une proposition de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 16 % sur le pain, ainsi que des taxes proposées sur les véhicules à moteur, l’huile végétale et les transferts d’argent mobiles, selon Kuria Kimani, président du Comité des finances et de la planification nationale du Kenya.
« Lorsque nous avons lancé la participation du public sur le projet de loi de finances de 2024, nous avons promis que cette participation ne serait pas vaine. Nous avons pris en compte les opinions des Kényans », a déclaré Kimani lors d’un discours devant le State House à Nairobi.
Les modifications apportées au projet de loi de finances visaient à « protéger les Kényans contre la hausse du coût de la vie », a ajouté Kimani.
Dans un discours au State House, le président du Kenya, William Ruto, s’est dit « très heureux » que le public ait examiné le projet de loi de finances proposé et « recommandé, par le biais de la participation du public, ses sentiments, ses idées et ses suggestions ».
« Le fait que l’exécutif fonctionne, que le législatif fonctionne, que le judiciaire fonctionne, que les institutions fonctionnent au Kenya, c’est un pays dont je suis très fier, et je suis fier d’appartenir au Kenya », a souligné Ruto.
Des manifestations ont éclaté contre le projet de loi controversé, entraînant plus de 210 arrestations lors d’une « assemblée pacifique » devant les bâtiments du parlement dans la capitale, selon la Coalition des défenseurs des droits de l’homme au Kenya.
L’organisation a critiqué la police nationale du Kenya pour avoir tenté de « réduire au silence la dissidence par une force excessive et par intimidation ».
Selon Faith Odhiambo, présidente du Conseil de la société de droit du Kenya, la police a fait usage de gaz lacrymogènes contre les manifestants rassemblés devant le poste de police central, où ils étaient réunis pour demander la libération des personnes arrêtées.
« C’est une nouvelle triste pour @NPSOfficial_KE [Service national de la police du Kenya]. Notre détermination reste inchangée ; nous devons éliminer l’impunité », a déclaré Odhiambo sur les réseaux sociaux.
Kenyan government scraps elements of controversial tax bill amid protests | CNN