Ariel Henry a signé un accord de « réciprocité » avec le Kenya. La question maintenant est de savoir si Haïti enverrait des policiers pour réprimer les manifestants anti-budget à Nairobi, en utilisant abondamment des gaz lacrymogènes, leur méthode préférée…
D’autre part, Ii n’est stipulé nulle part dans la Constitution haïtienne que le CEP est habilité à organiser un référendum pour amender la Constitution.
La MMAS en Haïti : la solution à l’insécurité dépend des Haïtiens d’abord, soutient le Dr Conille
Le Premier ministre de facto, le Dr Garry Conille, reste évasif quant à la possible date de déploiement de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en Haïti, annoncée pour la mi-juin selon les récentes déclarations du président kényan William Ruto.
L’arrivée de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en Haïti, en accord avec la résolution 2699 du Conseil de sécurité des Nations-Unies, pourrait-elle être considérée comme incertaine ? Cette question émerge en raison des nombreux retards par rapport aux attentes, alors que la résolution onusienne expire le 2 juillet prochain. La dernière annonce du président kényan William Ruto évoquait un déploiement imminent vers la mi-juin, voire dans les deux semaines suivantes. En réalité, la présence de cette force sur le sol haïtien se fait toujours attendre.
En visite ce mardi au Conseil électoral provisoire (CEP) à Pétion-Ville, le Premier ministre Garry Conille a abordé la question de manière plutôt vague en réponse à un journaliste. Pour le Dr Conille, c’est aux Haïtiens de travailler à l’amélioration du climat sécuritaire, non aux étrangers. Il a exprimé son soutien à l’intention de la communauté internationale d’accompagner le peuple haïtien, tout en indiquant avoir eu des discussions avec le président Ruto et d’autres partenaires internationaux, sans révéler les points précis abordés.
Par cette prise de position, le Dr Conille souligne que la question de la sécurité relève de la responsabilité des Haïtiens en premier lieu. Il mise sur le renforcement des forces publiques, notamment la Police nationale d’Haïti et les Forces armées d’Haïti, pour démanteler les gangs armés. Il a mentionné plusieurs réunions avec les autorités policières et militaires dans le but de contenir la crise sécuritaire.
Hervé Noël
vevenoel@gmail.com